Rachid Ghoulam, chanteur célèbre parmi les adlistes, a été convoqué par la justice. Il est poursuivi, avec d'autres membres de la Jamaâ, pour tenue de réunions illégales à Casablanca. Rachid Ghoulam, le célèbre chanteur (Mounchid) d'Al Adl Wal Ihssane, devra comparaître, ce vendredi 15 septembre 2006, devant la justice pour répondre de l'accusation de tenue de réunions illégales. L'"artiste" comparaît en compagnie de trois autres membres de la mouvance à Casablanca : les frères Abdelaziz et Abdellah Lemghari ainsi que Mohamed Chafai, le propriétaire de la maison ayant abrité des réunions illégales. Dans un communiqué émanant du mouvement de Abdeslam Yassine, il est indiqué que la comparution de Rachid Ghoulam et de ses frères devant le tribunal de première instance de Casablanca est une autre manifestation du "blocus imposé à cet artiste et à ses activités culturelles". Rachid Ghoulam n'en est pas à ses premiers démêlés avec les autorités, puisque, à maintes reprises, il a été empêché, en compagnie d'autres adlistes, de tenir des réunions illégales aux yeux de la loi et qui ne sont autres que les célèbres "Majaliss Annassiha" (conseils de prédication) entrant dans le cadre des activités programmées par Al Adl dans le cadre de ses "journées de communication". Rachid Ghoulam, pur produit de la galaxie adliste, est de toutes les manifestations de la "Jamaâ". Il anime notamment toutes celles qui sont organisées par les étudiants de Al Adl Wal Ihssane au sein des campus universitaires depuis que ces derniers sont parvenus à s'emparer des espaces d'expression estudiantins. L'année dernière, Rachid Ghoulam a encore fait parler de lui après la déprogrammation, par la deuxième chaîne, d'une soirée où il devait prendre part (fin octobre 2005). Il avait également protesté, avec le soutien de son association, contre l'interdiction d'un festival du Madih qu'il comptait organiser au Maroc. Il s'est alors rattrapé en participant à un festival en Tunisie où un journal intégriste lui a déroulé le tapis rouge pour dire tout le mal qu'il pensait des autorités marocaines. Rachid Ghoulam est également une figure habituelle des meetings organisés par les intégristes dans plusieurs pays européens et en France notamment. Aujourd'hui, il devra répondre de ce qui lui est reproché par la justice après une série d'avertissements. D'autre part, le tribunal de première instance de Meknès a ajourné le procès de 12 membres d'Al Adl Wal Ihssane au 26 septembre alors que 12 autres ont été déférés devant les juridictions de Fès, Khénifra et Khémisset. Ces derniers, malgré les avertissements des autorités, ont tenu à organiser une réunion dimanche 10 septembre dernier. Ce mois de septembre est marqué par une série de poursuites judiciaires contre les membres et leaders d'Al Adl Wal Ihssane et notamment dans la région de l'Oriental (Oujda, Berkane, Bouarfa et Zaïo), mais aussi à Taroudant, Kénitra, Rabat et Fès. Tous ces procès sont en relation avec les activités, jugées illégales, d'Al Adl et organisées dans le cadre de ses "journées portes ouvertes" qui se perpétuent, dans la nuit, par les fameux "Majaliss Annassiha". Nadia Yassine face aux juges Nadia Yassine, fille du guide de la Jamaâ et porte-parole officieuse de cette dernière, est de nouveau convoquée par la justice. Elle devra comparaître devant le tribunal de première instance de Rabat le 31 octobre 2006 en relation avec ses déclarations à l'hebdomadaire « Al Oussbouîa Al Jadida ». Nadia Yassine est poursuivie en vertu des articles 41, 67 et 68 du Code de la presse. Elle risque une peine de prison de trois à cinq ans assortis d'amendes allant de 10.000 à 100.000 dirhams.