L'Hexagone ne figure pas parmi les trente pays les plus favorables aux entrepreneurs, selon la Banque mondiale. L'institution décerne un satisfecit aux pays africains qui opèrent des réformes favorables aux affaires. Où est-il le plus facile de faire des affaires dans le monde ? À cette question, dont le lien avec les choix stratégiques des investisseurs internationaux est plus complexe qu'il n'y paraît, la Banque mondiale (BM) vient d'apporter sa réponse pour la période 2005 - 2006. Singapour, les États-Unis, le Royaume-Uni figurent sans surprise parmi les trente économies les plus favorables aux entrepreneurs. Mais la Chine, qui occupe régulièrement la deuxième place parmi les récipiendaires d'investissements directs étrangers (IDE), n'est classée que 93ème. La France, elle aussi souvent bien placée, ne vient qu'en 35ème position. L'explication trouve sans doute son origine dans le fait que le classement " ne tient pas compte de variables telles que la politique macro-économique, la qualité de l'infrastructure, l'instabilité des devises, la perception des investisseurs ou le taux de criminalité ", pas plus, semble-t-il, que du coût du travail, de l'abondance de la main-d'oeuvre ou du climat politique. Mais il se fonde sur " les coûts et le temps nécessaires pour satisfaire les exigences des gouvernements concernant la création d'entreprises, les principales opérations, le commerce international, la fiscalité et les procédures collectives". En revanche ce rapport, intitulé " Doing business 2007: la pratique des affaires facilitée à travers le monde ", et élaboré avec la Société financière internationale (SFI), agence de la BM spécialisée dans le secteur privé, classe la France en sixième position parmi les dix premiers pays qui ont fait preuve d'efforts pour se réformer. Sur ce podium-là, l'Hexagone paraît toutefois bien isolé au milieu de pays émergents, en transition ou même en développement. • Source : la tribune