L'IATA annonce de sombres perspectives pour les compagnies aériennes. Du fait des événements du 11 septembre, celles-ci pourraient voir décupler le coût des assurances Pierre Jeanniot, le président de l'Association du transport aérien international (IATA), a estimé, lundi à Montréal, que le coût des assurances pourrait atteindre 9,5 milliards de dollars en 2002. Ainsi, les primes d'assurances vont passer de 1% à 10% du coût d'opération pour les compagnies, a souligné le président de l'IATA, à l'occasion d'une rencontre avec des professionnels du voyage. Parallèlement, a-t-il ajouté, «la couverture proposée est plus faible. Au lieu de deux milliards de dollars, on nous propose 150 à 500 millions» par appareil. «Cette situation va devoir impliquer une intervention gouvernementale à l'échelle planétaire», a-t-il dit. Avec la baisse du trafic et l'augmentation des coûts de sécurité, «il y aura probablement d'autres faillites», et celles des compagnies nationales Swissair et Sabena «risquent malheureusement de ne pas être les dernières». Pierre Jeanniot a cependant souligné qu'il «n'est pas nécessaire qu'il y ait des compagnies dans chaque pays» alors qu'il «faut des regroupements» dans un secteur encore très morcelé. Il s'est ainsi demandé si les efforts des gouvernements belge et suisse pour garder une compagnie nationale constituaient «la façon (de procéder) la plus rentable». Et de souligner sa préférence pour la mise en œuvre de contrôles bio-métriques (empreintes digitales ou de l'iris ou la rétine) qui permettraient aux voyageurs fréquents d'être identifiés sans attente à l'enregistrement. Selon lui, ces mesures ne peuvent être efficaces que si les gouvernements collaborent davantage avec l'industrie aérienne, en «entraînant ceux qui font les contrôles de sécurité» ou en communiquant leurs renseignements.