L'Association du transport aérien international (IATA) a déclaré que les fusions de compagnies aériennes sont nécessaires dans le monde entier pour réduire les coûts et stimuler la compétitivité de l'industrie. L'IATA, qui a formulé ses perspectives pour l'industrie aérienne, a annoncé que le secteur vivra une conjoncture très difficile après l'éruption volcanique en Islande qui a conduit à la perturbation massive des vols en Europe et qui devrait coûter à l'industrie 1,7 milliard de dollars. Dans ce sens, l'organisation internationale a annoncé que des fusions sont essentielles pour aider à relancer l'industrie aérienne qui est en voie de perdre 2,8 milliards de dollars cette année. Alors que la crise soutient l'analyse des fusions pour consolider l'industrie aérienne à travers le monde, l'IATA estime qu'il y a peu de chance que cette activité de fusions et d'acquisitions se produise dans la région MENA en raison d'une variété de facteurs sociaux, politiques et économiques. «Bien que les fusions pourraient relancer l'activité de certains transporteurs de la région MENA, il est peu probable qu'elles se produisent parce que la plupart des compagnies aériennes dans la région sont la propriété du gouvernement», a déclaré, à la presse britannique, Giovanni Bisignani, directeur général de l'IATA. Ceci dit, l'IATA estime qu'il y a d'autres options alternatives aux fusions acquisitions. Plutôt que de prendre part à des fusions, les compagnies aériennes de la région MENA, pourront adopter de nouvelles politiques et stratégies pour renforcer l'efficacité et attirer de nouveaux clients, indique Bisignani. Par exemple, de nombreux transporteurs réduiront encore plus les tarifs aériens vers des destinations clés, et certaines compagnies feront des alliances. «Former des alliances pourra être une opportunité pour les compagnies aériennes qui réaliseront ainsi des économies d'échelle en menant des campagnes de marketing conjointes. C'est aussi un moyen de surmonter les obstacles réglementaires qui limitent souvent les fusions», souligne le DG de l'IATA. D'ailleurs, Air Arabia a commencé à suivre cette démarche puisqu'elle est l'une des compagnies qui a mis en place des filiales un peu partout avec des partenaires locaux.