Le Parti de l'Istiqlal ne déroge pas à la règle. Plus les élections approchent, plus la mobilisation des partis politique est de mise. Un de ses dirigeants , M'Hammed El Khalifa, multiplie les rencontres dans cet ordre de logique. «Les élections ne nous font pas peur, puisque le peuple marocain est arrivé à un stade de maturité et de conscience qui lui permettent de nuancer entre le vrai et le faux. Entre les militants qui combattaient dans le passé au sein de l'Opposition et qui sont aujourd'hui aux commandes du pouvoir pour l'édification d'un Maroc nouveau, et les autres». C'est en ces termes que M'Ham-med El Khalifa a réagit, en substance, par rapport à ce qui a été annoncé dernièrement en ce qui concerne ce sujet. Contrairement à certaines positions qui critiquent le bilan gouvernemental, le dirigeant de l'Istiqlal s'est dit satisfait et fier du bilan de l'expérience actuelle. Pour ce qui est des rapports avec l'USFP, il a tenté un rappel à l'ordre ; en réitérant le lien solide qui unit les deux partis et qui n'admet aucune rupture. M. Khalifa a essayé, en outre, de replacer la question des alliances au niveau de la Koutla. « Ceux, dit-il, qui s'attendent à sa mort seront déçus». Et d'ajouter que son parti milite sur tous les fronts pour que cette coalition ne s'effrite pas ; étant donné qu'il s'agit d'une option stratégique. Evoquant les questions internes du parti, il a exprimé son respect à la nouvelle équipe dirigeante ; mais tout en annonçant son approbation quant à la décision du Conseil national relative à la tenue du prochain congrès du parti conformément à son statut. Une décision allant à l'encontre d'une suggestion avancée par le secrétaire général du parti, Abbas El Fassi. Ceci étant, il n'en demeure pas moins que l'essentiel pour l'Istiqlal est de se préparer comme il se doit pour le jour «J», celui des prochaines élections. Enfin, concernant le volet des droits de l'Homme, la décision du parti, affirme El Khalifa, consiste dans l'oubli du passé. «Nous ne pouvons pas, dit-il, restés otage du passé et il y a consensus pour tourner cette page».