Le Maroc l'a de nouveau échappé belle. Les services de sécurité ont démantelé un vaste réseau terroriste dont les membres planifiaient des attentats sur le sol national. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, les services de l'ordre marocains ont démantelé récemment un réseau terroriste qui avait l'intention de commettre des attentats sur le sol national. Actif à Casablanca, Salé, Sidi Slimane, Youssoufia, Tétouan et Sidi Yahia Gharb, ce réseau est composé de 44 membres appartenant à diverses cellules terroristes. Parmi eux, cinq militaires formés au maniement des armes. Le groupuscule en question, baptisé "Jamaât Ansar El Mehdi", a pour chef un ancien détenu salafi jihadi du nom de Hattab qui a joué en même temps les sergents recruteurs. En effet, cette personne a pu enrôler des islamistes radicaux dans l'intention de les former au maniement des armes dans les régions de Nador et Ouezzane. C'est à partir de cette base arrière qu'il comptait opérer en proclamant le Jihad après acquisition des explosifs. Comment ? En procédant au braquage des banques et de fourgons de convoyage de fonds. Autre source de financement, la collecte d'argent auprès des membres du groupuscule et des crédits à la consommation contractés par les partisans de "Jamaât Ansar El Mehdi". Les perquisitions effectuées dans les domiciles des accusés ont permis la saisie de tout un arsenal composé d'explosifs, de matériels de laboratoire et de communication ainsi que des outils de propagande. En tout et pour tout, quelque 32 personnes ont été déférées devant la justice, précisément le Parquet général de Rabat. Les autres mis en cause, toujours en cours d'interrogatoire, comparaîtront, eux, bientôt. Cela fait plusieurs semaines que les enquêteurs étaient sur la piste de ces présumés terroristes qui s'activaient dans les quartiers périphériques des régions précitées. Ce n'est pas la première fois que les autorités marocaines démantèlent des réseaux terroristes et dont certains pour recrutement de jihadistes pour l'Irak en coopération avec des individus installés en France et en Belgique. Le Maroc a été ensanglanté, le 16 mai 2003, par de violents attentats menés par des kamikazes à Casablanca. Ces opérations ont fait plusieurs dizaines de morts et de blessés.