Les services de sécurité viennent de procéder à l'arrestation de 35 membres d'un réseau terroriste spécialisé dans le recrutement de volontaires au profit des filiales de l'organisation Al Qaïda en Irak et en Algérie. Une nouvelle cellule de recrutement d'Al Qaïda vient de tomber dans les filets des autorités marocaines . En effet, les services de sécurité ont procédé récemment à l'arrestation dans plusieurs villes du Royaume de 35 membres d'un réseau terroriste spécialisé dans le recrutement de volontaires au profit des filiales de l'organisation Al Qaïda en Irak et en Algérie. Selon une source policière, citée par l'agence de presse MAP, ce réseau a recruté et convoyé une trentaine de candidats aux opérations kamikazes en Irak et trois volontaires pour les combats aux côtés d'Al Qaïda Maghreb islamique «AQMI» en Algérie. Les mis en cause projetaient également des actes terroristes au Royaume, a-t-on conclu de même source. Ce n'est pas la première fois que les autorités marocaines démantèlent des réseaux terroristes et dont certains sont spécialisés dans le recrutement de jihadistes pour l'Irak en coopération avec des individus installés en France et en Belgique. En effet, le Maroc avait démantelé plus de 55 « cellules terroristes » depuis le triple attentat à la bombe de 2003 à Casablanca, qui a fait 45 morts. Il y a deux ans, et suite à une opération menée par les services de l'ordre, un réseau terroriste, qui avait l'intention de commettre des attentats sur le sol national, a été démantelé par les autorités. Actif à Casablanca, Salé, Sidi Slimane, Youssoufia, Tétouan et Sidi Yahia Gharb, ce réseau était composé de 44 membres appartenant à diverses cellules terroristes. Parmi eux, cinq militaires formés au maniement des armes. Le groupuscule en question, baptisé «Jamaât Ansar El Mahdi», avait pour chef un ancien détenu salafi jihadi du nom de Hattab. En effet, cette personne a pu enrôler des islamistes radicaux dans l'intention de les former au maniement des armes dans les régions de Nador et Ouazzane. Pour réaliser leurs actes criminels, les membres de ce réseau comptaient braquer des banques et des fourgons de convoyage de fonds. Autre source de financement, la collecte d'argent auprès des membres du groupuscule et des crédits à la consommation contractée par les partisans de «Jamaât Ansar El Mahdi». Les perquisitions effectuées dans les domiciles des accusés ont permis la saisie de tout un arsenal composé d'explosifs, de matériels de laboratoire et de communication ainsi que des outils de propagande.