SM le Roi Mohammed VI a reçu, mardi 25 juillet, le chef de la majorité parlementaire libanaise, Saâd Hariri. Le leader politique libanais a dressé au Souverain l'état de la situation au Liban. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu, mardi au Palais royal de Casablanca, Saâd Hariri, leader du courant parlementaire l'Avenir. Le Souverain a eu des entretiens en tête-à-tête avec le fils de Rafiq Hariri, ancien Premier ministre libanais assassiné le 14 février 2005. La situation au Liban devait être le sujet de ces entretiens. La visite de Saâd Hariri entre dans le cadre d'une tournée qu'il effectue pour obtenir le soutien des pays arabes. Rappelons que Sa Majesté le Roi avait appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour instaurer un cessez-le-feu immédiat et pour mettre fin au cycle infernal de la violence et de la contre-violence et ce qui s'en suit comme escalade qui ne sert en rien le processus de paix, lequel doit être réactivé par le retour à la table des négociations et le recours à la légalité internationale pleine et entière. Cela fait deux semaines que le Liban est ravagé par l'offensive meurtrière que mène Israël. Et l'Etat est déterminé à poursuivre les combats contre le Hezbollah. C'est ce qu'a déclaré Ehud Olmert, suite à un entretien avec Condoleezza Rice, la secrétaire d'Etat américaine en tournée au Proche-Orient. Pour le Premier ministre israélien, «Tsahal ne fait pas la guerre au gouvernement libanais ni au peuple libanais». Pourtant, le peuple libanais est la première victime de l'offensive aveugle et barbare de l'Etat hébreu. Le président libanais Emile Lahoud s'est déclaré sceptique vis-à-vis des efforts diplomatiques déployés par les Etats-Unis par l'intermédiaire de leur secrétaire d'Etat Condoleezza Rice. «Hélas, je n'y crois pas beaucoup. Ça fait maintenant à peu près deux semaines, on a beaucoup d'émissaires, mais pas de résultats», a souligné Emile Lahoud mardi sur LCI. Sur le terrain, la situation est toujours critique. Mardi, les forces israéliennes encerclaient Bint Jbaïl, fief du Hezbollah dans le sud du Liban, tandis que de nouvelles roquettes se sont abattues sur le nord d'Israël, faisant un mort et une vingtaine de blessés. Au moins deux soldats israéliens ont été tués depuis lundi lors des combats autour de Bint Jbaïl, situé à environ deux kilomètres de la frontière israélienne. L'offensive terrestre israélienne n'ira pas au-delà du sud du Liban, a affirmé un haut responsable militaire israélien, soulignant pour la première fois l'objectif de la campagne lancée le 12 juillet. D'après Hemi Livni, commandant des forces israéliennes pour le secteur ouest du Sud-Liban, les soldats concentrent leurs efforts sur la destruction de postes avancés et de pas de tirs du Hezbollah. Des avions militaires israéliens ont de nouveau bombardé des fiefs du Hezbollah dans les quartiers sud de Beyrouth, où au moins cinq explosions ont été entendues et d'où s'élevaient des colonnes de fumée. L'aviation israélienne a également lancé mardi plus d'une centaine de raids contre des villes et villages du Sud-Liban, faisant une douzaine de morts et une vingtaine de blessés.
Israël viole les droits humains Israël a utilisé des munitions à fragmentations dans des tirs d'artillerie au Liban, a affirmé l'organisation de défense des droits de l'somme Human Rights Watch (HRW) appelant l'Etat hébreu à cesser immédiatement l'usage de telles armes. L'allégation a été relayée mardi dans un communiqué de l'ONG Handicap International. Selon HRW, "des témoins et des survivants" sur le terrain au Liban ont rapporté qu'Israël avait conduit le 19 juillet une attaque à l'aide de munitions à fragmentation contre le village de Blida et dans laquelle une femme de 60 ans a trouvé la mort et 12 civils ont été blessés dont sept enfants. En outre, les enquêteurs de HRW ont photographié la présence, le 23 juillet, de telles « munitions à fragmentation au sein même de l'arsenal militaire israélien d'une division d'artillerie stationnée à la frontière avec le Liban ».