L'ancien n°10 des bleus, Zinedine Zidane, doit aujourd'hui s'expliquer devant la commission disciplinaire de la Fédération internationale de football (FIFA) sur son coup de tête à Marco Materazzi en finale du Mondial 2006. Dernière ligne droite avant l'épilogue. C'est aujourd'hui, jeudi 20 juillet 2006, que l'ex-capitaine des bleus, Zinedine Zidane, devra s'expliquer devant la commission disciplinaire de la Fédération internationale de football (FIFA) sur son coup de tête donné au joueur italien, Marco Materazzi, en finale de la Coupe du monde 2006. Toutefois, la confrontation entre les deux joueurs qui devait avoir lieu également aujourd'hui a été annulée. Les membres de la commission disciplinaire affirment détenir assez d'éléments. Ils jugent ainsi qu'une telle confrontation ne sera pas nécessaire. À Zurich, l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France devra donner sa version des faits à la commission, composée de dix-neuf membres et présidée par le Suisse Marcel Mathier. Après quoi, la commission devra trancher entre deux versions contradictoires et ainsi mettre fin à la polémique suscitée par le coup de tête de Zinedine Zidane au défenseur italien à la 110e minute de la finale de la Coupe du monde. La commission devra faire la lumière sur plusieurs zones d'ombre qui entourent cette affaire. Il s'agit, entre autres, de savoir si le défenseur de l'Inter Milan italien avait ou non tenu des propos racistes. En cas d'insultes de nature racistes, il risque au moins une suspension pendant cinq matches, une interdiction de stade et une amende d'au moins 10.000 francs suisses (6600 euros). Pour Zidane, déjà à la retraite, les décisions ne seront que symboliques. Si la qualification de "voies de fait" devait être retenue, l'ancien international français risquerait deux matches de suspension et une amende minimale de 5000 FS (3300 euros). En plus, son titre de meilleur joueur de la Coupe du monde risque de lui être retiré, comme l'a laissé entendre le président de la FIFA Joseph Blatter. Dans deux entretiens accordés aux chaînes de télévision Canal+ et TF1, le vice-champion du monde avait expliqué, le 12 juillet, avoir réagi à "des mots très durs" de l'Italien visant "sa mère et sa sœur". L'ancien meneur de jeu des bleus avait également réclamé que s'il fallait punir le provocateur. «Ce que j'ai envie de dire c'est que l'on parle toujours de la réaction. Forcément, elle est punissable et elle doit être punie. Mais s'il n'y a pas provocation, il ne peut pas y avoir une réaction. Il faut sanctionner le vrai coupable, et le coupable, c'est celui qui provoque», a-t-il déclaré. L'Italien a, depuis la finale, reconnu avoir insulté Zidane en niant avoir proféré des propos racistes ou avoir tenu des paroles déplacées concernant la mère du joueur. «Je ne lui ai rien dit qui concernerait le racisme, la religion ou la politique, a-t-il ainsi indiqué au quotidien sportif La Gazetta dello Sport. «Je n'ai pas parlé non plus de la mère», a-t-il ajouté.