Le meneur de jeu des Bleus, Zinédine Zidane, s'est excusé pour son coup de tête à Marco Materazzi en finale du Mondial de football, mais sans exprimer de regrets. Des excuses, mais pas de regrets. Interrogé, mercredi 12 juillet, sur Canal+ et TF1, Zinédine Zidane a ainsi présenté ses excuses pour son coup de tête asséné à Marco Materazzi sans toutefois regretter ce geste. Le capitaine des Bleus a expliqué qu'il avait réagi en réponse à des insultes du défenseur italien proférées à l'encontre de sa mère et de sa sœur. «Il a dit des mots très durs, des mots plus durs que des gestes, des mots qui me touchaient au plus profond de moi et qui concernaient ma maman et ma sœur» , a déclaré Zidane après trois jours de silence. Quelles étaient ces insultes qui avaient provoqué le coup de colère du "magicien" ? S'agit-il de propos racistes, islamophobes ? L'ancien N.10 des Bleus préfère garder le secret et ne pas complètement lever le mystère sur les raisons de son acte, s'excusant toutefois auprès des jeunes qui le prennent comme exemple. «Je m'en excuse auprès des enfants qui ont regardé cela, a déclaré le meneur de jeu. Mon geste n'est pas pardonnable (...) Bien sûr que ce n'est pas un geste à faire. Je tiens à le dire haut et fort parce que cela a été vu par deux-trois milliards de téléspectateurs et des millions et des millions d'enfants», a-t-il ajouté. En revanche, "Zizou" a affirmé qu'il ne regrette pas son acte : «Je ne peux pas regretter mon geste car cela voudrait dire qu'il avait raison de dire tout cela. Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas dire cela. Et non, il n'a pas raison de dire ce qu'il a dit». Interrogé sur la véracité des articles de tabloïds anglais qui, s'appuyant sur des spécialistes en lecture labiale, avançaient que l'Italien avait dit : «On sait tous que tu es le fils d'une pute terroriste», Zidane a juste répondu : «Ben oui». Reconnaissant que son acte est passible de sanctions, l'ancien meneur de jeu des bleus a estimé que s'il fallait punir quelqu'un il faut commencer d'abord par le provocateur. «Ce que j'ai envie de dire c'est que l'on parle toujours de la réaction. Forcément, elle est punissable et elle doit être punie. Mais s'il n'y a pas provocation, il ne peut pas y avoir une réaction. Il faut sanctionner le vrai coupable, et le coupable, c'est celui qui provoque». «Il faut punir les provocateurs. Il faut regarder les images et voir ce qu'il m'a dit. Si quelqu'un peut lire sur les lèvres, on verra que j'ai dit la vérité», a ajouté Zidane. De son côté, la Fédération internationale de football (FIFA) avait ouvert une enquête disciplinaire «sur la conduite du joueur Zidane pour faire la lumière sur les circonstances précises de cet incident». Après les déclarations de Zinédine Zidane, l'instance internationale de football a annoncé jeudi l'ouverture d'une autre enquête disciplinaire. Cette fois à l'encontre du joueur italien Marco Materazzi. L'Affaire "Zidane" n'en est pas à son épilogue. La balle est désormais dans le camp de la FIFA.