Les raisons du boycott algérien, quant à elles, resteront dans les annales de la diplomatie mondiale comme un acte puéril, un geste impulsif et une décision absurde. On comprend, parfaitement, que la conférence de Rabat sur la migration ne trouve pas grâce, notamment, aux yeux de Abdelkader Messahel, ministre algérien délégué chargé des Affaires maghrébines. Son pays a boycotté cette conférence. Et, sur le fond, la rencontre a été studieuse, sérieuse et responsable. Les raisons du boycott algérien, quant à elles, resteront dans les annales de la diplomatie mondiale comme un acte puéril, un geste impulsif et une décision absurde. Rien de cohérent ou, du moins, de compréhensible. Abdelkader Messahel peine à convaincre : «Le fait est que ce problème des migrations est un phénomène qui touche directement un grand nombre de pays et dont les solutions requièrent la coopération de l'ensemble des pays concernés. Ce n'est pas un phénomène qui doit être utilisé çà et là pour des raisons de politique interne et de politique politicienne. Il s'agit d'un phénomène dont la prise en charge dépasse les capacités d'un seul pays, et ne peut de toute évidence s'accommoder d'initiatives unilatérales». En clair, et sans fioritures, cela veut dire que si cette conférence s'appelait la conférence d'Alger, il n'y aurait eu «miraculeusement» aucune sorte de problème ou de réserve. Or, il se trouve qu'elle s'appelle la conférence de Rabat. Et ça, pour nos voisins et néanmoins frères, c'est intolérable. Vraiment.