Mohamed El Gahs, secrétaire d'Etat à la Jeunesse et membre du bureau politique de l'USFP, n'a pas peur des mots. Lors de l'émission "Hiwar", il a de nouveau réaffirmé ses convictions de militant et de politique qui assume ses responsabilités. Mohamed El Gahs, invité mardi 20 juin 2006 de l'émission "Hiwar", est resté fidèle à lui-même. A ses convictions et ses principes. Mohamed El Gahs, militant socialiste de longue date, déclare qu'il ne fait qu'appliquer la politique du gouvernement tracée selon les directives de la plus haute autorité du pays pour ce qui concerne le département dont il a la charge. Pour Mohamed El Gahs, le Maroc a plusieurs légitimités qui font sa force et la cohésion de toute une nation et que quiconque remet en cause ces mêmes légitimités est passible de tomber sous le coup des lois en vigueur dans le pays. Le jeune secrétaire d'Etat, interpellé sur les revendications de réformes constitutionnelles, répond que ces dernières doivent faire partie du quotidien des Marocains et ne plus faire figure de quelque "acte héroïque" qu'on devrait à tel formation ou tel parti en manque de voix. "La démocratie ne se décrète pas" et "il n'y a pas d'horizon pour le changement, sinon le changement" : deux phrases qui feront sensation sur le plateau de "Hiwar" assailli par une audience assez particulière. Elle était composée ce jour-là de représentants d'ONG, d'artistes et de représentants d'organisations des jeunesses des partis. Interpellé là-dessus, Mohamed El Gahs répond qu'il était temps de rompre avec cette "mode" qui a fini par transformer la politique en "spectacle", voire en "cirque". Usfpéiste depuis son jeune âge, il n'hésite pas à réaffirmer la nécessité d'une clarification, "les yeux dans les yeux" à tous les étages. Et d'abord au sein de la famille socialiste et dans les rangs de sa propre formation politique. Il ne rechigne pas à affirmer qu'il était, par exemple, pour un autre mode de scrutin que celui qui a fait l'unanimité de la majorité gouvernementale. Ni à rappeler que son propre parti avait adopté, lors de son sixième congrès national, un autre mode plus adapté aux réalités du pays. Sur l'avenir du pays encore une fois, M. El Gahs n'y va pas par quatre chemins. Le salut du Maroc et des Marocains passe par une société solidaire, égalitaire et surtout soudée autour des "légitimités" qui fondent la nation. Mohamed El Gahs, le socialiste, est "monarchiste par conviction". Surtout quand il s'agit d'une monarchie à fibre sociale. C'est d'ailleurs lui qui aime à le répéter aux "insurgés" de la vingt-cinquième heure, ceux qui croient détenir là une clé pour le "confondre". M. El Gahs dérange et le désarroi de ses détracteurs est quelque part "compréhensible", y compris au sein de sa propre famille politique. Combattu, il l'est et le sera. Mais, lui, semble avoir d'autres chats à fouetter : un peu plus de 200.000 gamins et gamines à divertir, dans l'intelligence et l'amour du Maroc, dans près de 200 centres et colonies de vacances. Mohamed El Gahs n'aime pas les gens qui regardent le doigt quand on leur montre la lune. Il l'a redit encore une fois lors de l'émission Hiwar.