Les forces de sécurité algériennes, qui ont investi l'entrée d'une grotte servant de refuge à des éléments armés avec leurs familles, dans la wilaya de Jijel, ont recensé 38 corps, dont ceux de 22 enfants et de quatre femmes, après le siège et la prise d'assaut de ce repère dans les monts de Seddat. Les corps, dont certains en décomposition, découverts samedi soir, ont été des transférés vers l'hôpital de Jijel (36O km à l'est d'Alger) pour identification, indiquent les journaux algériens. Les opérations de prise d'assaut de ce repère de la phalange "Katibate Arrahmane", s'activant au sein du "Groupe salafiste de la prédication et du combat" (GSPC), ont commencé mardi dernier, avec l'élimination de six terroristes, de trois femmes et d'une adolescente de 15 ans. Conduites par des forces combinées de l'armée algérienne sous le commandement de la V-ème région militaire, ces opérations mettant à contribution des moyens importants, ont débuté depuis une cinquantaine de jours pour éliminer ce réduit du GSPC, situé dans une zone montagneuse d'accès difficile. Se basant sur les informations fournies par un repenti qui a signalé la présence dans la grotte d'une cinquantaine d'éléments armés, les forces de sécurité continuaient à progresser dans cette grotte, longue de 1.000 mètres et disposant de multiples bifurcations. Une vingtaine d'éléments armés sont supposés se trouver encore dans ce refuge. Au total huit éléments armés ont été tués depuis la prise d'assaut de l'un des accès de la grotte mardi dernier. Les services concernés ont pu identifier dimanche deux d'entre eux . Il s'agit de "l'émir de la zone VI" du GSPC, (englobant la wilaya de Skikda), Mostapha Abou Oumeïr, originaire de la ville d'Oran, et Makhlouf Ammar, (40 ans), ancien gendarme ayant combattu en Afghanistan, rapporte la presse.