La dernière étude sectorielle de BMCE Bank a été consacrée au secteur du bâtiment et travaux publics. Le grand potentiel de ce domaine a été mis en exergue, au même titre que l'obligation des entreprises marocaines de se structurer pour affronter la concurrence. «Le secteur national du bâtiment et travaux publics occupe une place prépondérante dans le tissu économique marocain, au vu de sa forte contribution à la promotion de l'emploi et de son effet d'entraînement sur de nombreuses industries ». C'est en ces termes que les analystes du département des Etudes et de la Documentation de BMCE Bank introduisent l'étude sectorielle réservée à un secteur qui croît de près de 5 % par an (moyenne annuelle entre 1996 et 2004) contre un peu plus de 4 % du PIB. La signature du contrat-programme entre les professionnels du secteur, la Fédération nationale du BTP notamment et le gouvernement y a participé. Le gouvernement a ainsi soutenu l'investissement dans ce secteur. A titre d'exemple, le budget 2006 prévoit une dotation globale de 87 milliards DH pour le financement des investissements publics, en hausse de 15%. Pour la même année, les différents départements étatiques devraient représenter près de 68 % de l'ensemble de l'investissement brut. Le secteur bancaire suit bien évidemment cette croissance. Les crédits immobiliers distribués par les banques ont augmenté passant de 6,14 milliards DH en 1995 à plus de 40 milliards dix années plus tard. Particularité de cette étude, un zoom sur la situation du secteur à l'international. Avec un chiffre d'affaires de près de 929 milliards d'euros, les entreprises européennes ont réussi à s'imposer sur les différents continents, et constituent ainsi une menace pour les entreprises nationales « qui manquent de rationalité et de fonds propres pour répondre à des appels d'offres nécessitant de gros investissements». L'entrée sur le marché national de nouveaux acteurs, turcs notamment, a également été “relevée” par les analystes de BMCE Bank dans ce sens.