Une étude d'évaluation des interventions de la Banque africaine de développement (BAD) a estimé que les stratégies de cette dernière au Maroc sont "globalement pertinentes". Dans cette étude, préparée récemment par le département "Evaluation des Opérations" (OPEV), la banque souligne que les objectifs du document de stratégie-pays (DSP) s'adressent à des domaines prioritaires et répondent aux défis de développement du Maroc. Ils sont aussi en conformité avec la stratégie de la banque qui consiste à promouvoir une croissance économique durable et contribuer à la réduction de la pauvreté. Cette note d'évaluation a pour but essentiel d'analyser l'efficacité de l'assistance de la banque sur le développement du pays, en vue d'en tirer les recommandations utiles pour le prochain DSP. La performance de la banque en terme de volume de prêts à l'appui de réformes s'explique, en partie, par l'impact positif des mesures importantes qu'elle a prises pour améliorer la compétitivité de ses produits financiers, lit-on dans le document qui souligne qu'en matière de soutien au secteur privé, la BAD "n'a pas réussi à développer sa stratégie par un appui direct". Les DSP avaient proposé une palette diversifiée d'actions visant à renforcer les capacités du secteur privé et préparer le secteur productif marocain à affronter la concurrence extérieure. Les opérations ont réalisé leurs objectifs de développement dans le secteur des communications. Selon le document, le taux de décaissement global moyen des opérations concernées par la présente évaluation est de 63,5% et le taux de décaissement pour les projets en cours est de 34,5% à fin 2005. Le document relève, également, que dans le secteur "Eau et Assainissement", la "faible performance" est liée aussi bien au manque de célérité de la banque dans le traitement des demandes de décaissement qu'aux difficultés liées à la satisfaction des «conditionnalités» nécessaires au déblocage des prêts dans le cadre des programmes de réformes.