Les négociations sur la tarification des actes médicaux reprennent entre les professionnels de la santé et les gestionnaires de l'Assurance-maladie obligatoire (AMO). Les négociations sur la tarification des actes médicaux dans le cadre de l'Assurance-maladie obligatoire (AMO) ont repris. En effet, les professionnels de la santé se sont réunis, hier mardi 4 avril, avec les responsables de l'Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM) et les gestionnaires de l'AMO à savoir la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS). "Au cours du mois dernier, nous ne sommes pas arrivés à un accord avec l'ANAM. Les tarifications proposées étaient en deçà des attentes des professionnels de la santé. Nous avons tenu une réunion la semaine dernière avec le ministre de la Santé au cours de laquelle nous avons décidé de reprendre les discussions", indique Mohamed Naciri Bennani, président du Syndicat des médecins du secteur privé. Et d'ajouter : "Nous demandons non seulement de revoir la tarification mais également d'introduire des mesures d'accompagnement pour la réorganisation du système de la santé au Maroc". En fait, les professionnels de la santé exigent la mise en place de mesures concrètes pour mettre fin à la pratique illégale de la médecine et interdire l'automédication. "En outre, les mutuelles de certains offices comme l'ONE, l'ONCF et l'OCP ne doivent plus obliger leurs patients à se faire soigner chez les médecins salariés de ces offices sous la menace de ne pas être remboursés. Le malade a le droit de choisir son médecin traitant", ajoute M. Bennani. De même, les professionnels de la santé insistent sur la réforme de la loi réorganisant le Conseil national de l'ordre des médecins. "Le Conseil de l'Ordre national est inerte. En principe, cette instance doit veiller au respect de la déontologie et de l'éthique dans la pratique de la médecine. Toutefois, rien ne se fait dans ce sens. Nous demandons donc la réforme de la loi réorganisant le Conseil. Et surtout de respecter le droit des médecins à élire le président de cette instance à l'instar des autres professions", souligne M. Bennani avant d'indiquer que "les médecins travaillant dans les différents secteurs, aussi bien le public que le privé, sont unanimes pour boycotter les élections du Conseil national de l'Ordre des médecins prévues pour le mois de juin prochain si ce dernier point n'est pas pris en considération". Contacté par ALM, le directeur de l'ANAM, Chafik Tazi, déclare que "La problématique de fond concerne la tarification et non les autres mesures d'accompagnement. Il faut que les médecins du secteur libéral adhèrent au régime de l'Assurance-maladie obligatoire". A la question : quelle sera la prochaine démarche si un consensus n'est pas dégagé ?, Il répond que "le ministre de la Santé a déjà souligné qu'aucune décision ne sera prise sans la consultation et la concertation avec les professionnels de la santé".