Le quotidien "Canarias 7" s'est fait l'écho dans son édition de mardi de la scission au sein du "polisario" et de la création du "mouvement politique réformiste", sous le nom de "Polisario-Ligne du Martyr". Sous le titre "création de la ligne du Martyr", le journal écrit que cette formation affirme, dans un communiqué rendu public lundi, qu'elle représente "toutes les couches du peuple sahraoui" et qu'elle sera le "porte-parole officiel des populations sahraouies en remplacement de l'actuelle direction corrompue et opportuniste". Le quotidien canarien ajoute que ce groupe a justifié sa décision de scission par l'"obstination de la direction actuelle du Front Polisario à maintenir son emprise sur notre peuple fier, en s'imposant par la voie de l'ignorance, du tribalisme et de la corruption". Par cette décision, poursuit le journal, le groupe s'élève aussi contre l'obstination de l'actuelle direction du "polisario" à "s'accaparer les rênes du pouvoir sans aucun progrès pour notre peuple durant ces longues années", et contre "l'incapacité de cette direction à s'adapter à cette situation de +ni guerre, ni paix+, ainsi qu'à l'indifférence des Nations Unies". Des cadres et des militants du "polisario" ont annoncé, lundi, la création d'un "mouvement politique réformiste", sous le nom de "Polisario-Ligne du Martyr", rappelle-t-on. Dans un communiqué publié à Madrid, la nouvelle formation insiste sur "l'adoption de la négociation comme moyen de règlement du problème du Sahara et la démocratie et l'alternance comme principe civilisé de gestion du pouvoir". Salek Mahjoub, Porte-parole de la "Ligne du Martyr" et l'un des fondateurs du "Polisario", a dans une déclaration à l'agence espagnole Europapress, indiqué que le programme de son mouvement est basé sur "la démocratie, la liberté d'expression et le changement de la direction par la voie démocratique". Il a affirmé que "les populations sahraouies ne peuvent rester indéfiniment dans les camps de Tindouf", dans le sud-ouest algérien.