La presse mauritanienne considère comme un développement nouveau la création, récemment dans les camps de Tindouf, au sud de l'Algérie, d'un mouvement d'opposition à la direction du polisario. Baptisée "Mouvement de la réforme et de la justice", cette mouvance vient exprimer les ambitions, les opinions et les préoccupations des populations séquestrées dans les camps et oeuvrer à la réalisation de leurs aspirations à travers la mobilisation de moyens légitimes, souligne des journaux mauritaniens sur leurs sites internet . Le journal "Aklam Hourra" a indiqué, à cet égard, que ce mouvement, qui compte des hommes et des femmes, a décidé de contrer et de lutter contre tous les plans ourdis par la direction du polisario et de ses alliés. Pour sa part, le journal "Assafir", qui se fait l'écho, sur son site internet, du communiqué du mouvement, écrit que la direction du polisario "ne représente que les intérêts de ses membres corrompus", soulignant que "la majorité absolue des séquestrés des camps de Tindouf, que cette direction prétend représenter, les rejettent et dénoncent leurs orientations". Le journal "Al Moustakbal" a, pour sa part, rapporté sur son site que le nouveau mouvement a appelé l'opinion publique internationale et ses forces vives ainsi que l'ensemble des organisations internationales, à prendre en considération la position de la majorité écrasante de la population vis-à-vis de la direction du polisario et ses alliés. Il a également évoqué les "dérapages dangereux", qui ont conduit la direction du polisario à l'impasse dans les domaine politique et diplomatique, à cause de défaillances aux niveaux intellectuel et éthique, outre sa soumission aveugle aux orientations de parties ayant des intérêts géopolitiques dans la région et à l'étranger au détriment de la misère du peuple et ce tout au long de plusieurs décennies. La presse mauritanienne a également rappelé que le communiqué du mouvement a attiré l'attention sur la situation dramatique des populations des camps, "une situation qui ne cesse de s'aggraver d'année en année sans un minimum d'espoir à l'horizon en raison de la mauvaise gestion de l'actuelle direction du polisario, basée notamment sur le clientélisme, l'opportunisme et la corruption".