Le Maroc ne ménage aucun effort pour parvenir à un règlement de la question du Sahara, a souligné le président du Centre du patrimoine palestinien, M. Fayçal Saleh Al-Khairi, mettant en avant la proposition de l'autonomie qui octroie aux Sahraouis de larges prérogatives dans la gestion de leurs affaires sous souveraineté marocaine. Dans un article publié par le journal "Al Ahram Al Massaiya", le chercheur palestinien souligne que les populations des provinces du sud, qui témoignent de leur allégeance au Maroc, jouissent de tous les droits depuis le retour de ces provinces à la mère patrie. En témoigne, note l'auteur de l'article, le nombre important des habitants de ces régions qui ont accédé à des postes de parlementaires, d'élus, de présidents de communes et municipalités et de hauts fonctionnaires, et qui participent activement à toutes les activités politiques, sociales et économiques du pays. "De l'autre côté, on ne peut que s'étonner de l'attitude de ceux qui oeuvrent pour consacrer la division arabe, bien qu'ils soient parfaitement conscients qu'elle (la division) est la cause principale de la décadence dont souffre notre monde arabe", a-t-il déploré. Cette division est une des facettes du projet d'un "nouveau Moyen Orient", a-t-il poursuivi, ajoutant que le résultat logique de cette thèse est la division de la région et la création d'une entité "étrange" au sein du corps arabe, qui met en danger les pays voisins.  Le chercheur palestinien a, de même, souligné que depuis plus de trente ans que les meneurs de guerre du +polisario+ poursuivent l'exploitation des séquestrés de Tindouf, "comme monnaie d'échange et un juteux fond de commerce en vue d'engranger les aides qui sont automatiquement détournées et écoulées en dehors du Sahara". L'auteur de l'article a cité plusieurs organisations internationales dont le Comité américain pour les réfugiés et les immigrés, la fondation "France Libertés", le Haut commissariat aux réfugiés, le Programme alimentaire mondial, l'Office européen de lutte anti-fraude, qui ont tiré la sonnette d'alarme à maintes reprises sur le détournement de ces aides humanitaires et ses retombées "catastrophiques" sur la vie de la population retenue contre son gré dans les camps de Tindouf pour l'empêcher de regagner le Maroc. Le journal a également mis l'accent sur les scissions et les divisions qui rongent le corps "agonisant" du "polisario", citant à ce propos "Khat Achahid" (ligne du martyr) qui appelle à ouvrir un débat pour examiner la situation de ces populations détenues dans les camps de Tindouf, ainsi que les moyens de trouver un règlement à la question du Sahara marocain de manière libre et démocratique.  "Al Ahram Al Massaiya" a souligné que ces développements "donnent une idée claire sur l'impasse dangereuse dans laquelle se trouve le polisario après que Rabat ait réussi à gagner la confiance de la population sahraouie dont la très grande majorité témoigne son allégeance au Maroc, sa mère patrie".  Dans son article, M. Al-Khairi affirme que le "polisario" souffre actuellement, plus que jamais, d'une scission parmi ses dirigeants sur la proposition d'autonomie, assurant que cette initiative marocaine accordant une large autonomie aux provinces du sud est soutenue par de hauts responsables du mouvement. "Seule une poignée de mercenaires, appuyés par un pays voisin du Maroc, est opposée à cette proposition", relève le chercheur.