Meknès devrait être une ville sans bidonvilles à la fin de cette année. La destruction de la dernière baraque du bidonville «Bougarâa» a eu lieu hier. À Meknès, «Bougarâa», l'un des plus grands bidonvilles du Maroc, n'existe plus. Sa dernière baraque a été détruite hier en présence du wali de la région de Meknès-Tafilalet, Hassan Aourid, et du ministre délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme, Taoufik Hjira. En effet, la cité ismaïlienne est en train d'en finir avec ses bidonvilles. «La destruction de «Bougarâa» est le fruit d'une étroite collaboration entre la wilaya de Meknès-Tafilalet, l'Agence du logement des militaires et le ministère chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme», annonce Hassan Aourid. Et d'ajouter que «Meknès sera ville sans bidonvilles en fin de cette année». «Meknès est un exemple en matière de lutte contre l'habitat insalubre. L'application de la convention «Villes sans bidonvilles» y va bon train. Les autorités de la ville y sont particulièrement mobilisées afin que cette ville se débarrasse de tout foyer d'habitat non réglementaire», explique le ministre délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme. Le wali de la région Meknès-Tafilalet fait de l'éradication de ces habitats insalubres l'une des priorités de son action. En l'espace d'un mois, les ménages qui occupaient «Bougarâa» ont quitté les taudis pour construire leurs propres maisons. Des facilités ont été ainsi offertes à ces 1225 ménages pour acquérir un logement salubre. «En fait, il y a une possibilité de bénéficier d'un microcrédit chez la Banque Populaire. Pour les lots, le prix du m2 ne dépasse guère les 250 dirhams parce que les terrains sont subventionnés», précise M. Aourid. La cité, qui figure parmi les premières villes du Royaume à disposer d'un guichet unique pour la remise d'autorisations de construire, est ainsi devenue un modèle national en matière de promotion de l'urbanisme et de l'habitat. Il ne s'agit guère d'une opération d'éradication de l'habitat insalubre, mais de gérer le développement urbanistique de la ville. D'ailleurs, la mise en place du bipôle Fès-Meknès entre dans ce cadre. Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre de la vision multipôlaire de l'aménagement du territoire, a pour objectif de mettre en valeur le bipôle Fès-Meknès à l'instar d'autres villes et régions : Tanger-Tétouan, Oujda-Nador, Casablanca-Rabat et Agadir-Taroudant. Ce programme ambitionne de promouvoir les deux villes et de désenclaver leurs régions respectives. Il veut faire de ce bipôle un espace ouvert sur les autres régions du Royaume et une locomotive pour le développement et l'épanouissement de la région. L'éradication des bidonvilles n'est qu'une étape dans la vision urbanistique locale.