Entre 2004 et 2008, le bilan du programme Villes sans bidonvilles a atteint 43% de son objectif. Le nombre de baraques détruites se chiffre à 127.250 dont 15.760 dans les provinces du Sud. Une baraque détruite aujourd'hui et voilà une autre qui pousse le lendemain. Le constat fait d'un promoteur immobilier casablancais en dit long sur l'interminable chantier de lutte contre l'habitat insalubre. Le quartier Lahraouiyine reste l'un des points noirs de la métropole où les efforts de l'Etat pour la destruction des bidonvilles sont sapés par des agents d'autorité. Lahraouiyine occupe encore une fois le devant de la scène médiatique nationale. En quatre ans, le programme Villes sans bidonvilles a pu réaliser 43 % de son objectif. À fin 2008, trente villes ont ainsi été déclarées villes sans bidonvilles. Durant la période 2004-2008, près de 142.000 unités ont été construites pour la résorption des bidonvilles dont 20.600 dans les provinces du Sud. À signaler que 15.520 unités achevées ne sont pas encore attribuées. Par ailleurs, le nombre de baraques détruites, à fin 2008, se chiffre à 127.250 dont 15.760 dans les provinces du Sud. Le rythme de démolition des baraques qui était jusqu'à 2002 de 5000 baraques par an est devenu, sur la période 2005-2008, de 32.000 baraques en moyenne par an. Le programme Villes sans bidonvilles lancé par SM le Roi Mohammed VI, le 24 juillet 2004, concerne 83 villes et 298.000 ménages. Le coût global de cette opération est estimé à 25 milliards de dirhams dont une contribution de l'Etat de 10 milliards de dirhams. Impliquant l'Etat, les walis-gouverneurs et les présidents des communes concernées, ce programme se base sur un partenariat avec le secteur privé pour la réalisation des logements sociaux et une participation des ménages bénéficiaires. Pour cet exercice, le ministère de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Aménagement de l'espace s'attend à déclarer trente nouvelles villes sans bidonvilles.