Avec le lancement des travaux de construction du Musée d'art contemporain, le Maroc se sera doté d'un espace structurant de l'activité plastique nationale. Un bel édifice au service d'un secteur florissant. «C'est la première réalisation consacrée entièrement à l'art contemporain national», nous a déclaré Mohamed Achaâri après le lancement à Rabat des travaux de construction du Musée d'art contemporain. «Auparavant, il n'y avait que des petites galeries qui faisaient fonction d'espaces d'exposition mais cette fois nous aurons une institution structurante du secteur, elle sera une référence aussi bien artistique qu'économique », a fait valoir le ministre de la Culture. Présidé par SAR la Princesse Lalla Meryem, le lancement de ce chantier, qui s'est déroulé vendredi dernier, vient répondre aux besoins des professionnels du secteur, et des citoyens en général, de voir le pays se doter d'une structure prometteuse. Selon le ministre le musée sera constitué de salles d'exposition des collections permanentes, d'un espace pour les expositions temporaires, d'un auditorium, d'un jardin de sculptures, d'une cafétéria, de boutiques et d'ateliers de formation aux arts plastiques. Espace d'exposition, le Musée d'art contemporain sera, ajoute le ministre de la Culture, «également un lieu de mémoire pour notre art contemporain qui est très important». Les collections du ministère de la Culture, combinées à d'autres appartenant à des particuliers, y éliront domicile, au grand bonheur des amateurs d'art contemporain. Un véritable trésor retraçant un parcours plastique national des plus brillants, légué par des artistes marocains de renommée internationale comme les regrettés Ali Rabati, Cherkaoui, Gharbaoui, Mohamed Kacimi, Chaïbia, sans oublier évidemment ceux qui incarnent aujourd'hui la relève. Il s'agit là d'un fonds considérable de création qui sera livré à l'appréciation des visiteurs, nationaux et étrangers compris. Au-delà de sa fonction d'espace d'exposition, le musée, poursuit le ministre sera également un lieu de rencontre et d'échange entre les plasticiens marocains et leurs homologues étrangers. A cet effet, le ministère de la Culture prévoit l'exposition, dans ce musée, des créations d'artistes peintres venant de différents horizons du monde. Parallèlement à la construction du musée de Rabat, «nous sommes en train de réaliser un Musée d'art contemporain dédié à l'Ecole des beaux-arts de Tétouan dans l'ex-gare ferroviaire de cette ville que nous avons réhabilitée», nous a révélé le ministre. Et ce n'est pas tout… «Nous avons également repris le musée de Tanger pour le restructurer et en faire une grande galerie plutôt qu'un musée pour drainer les grandes collections», renchérit le ministre. Par ces initiatives, il s'agit de récompenser un champ plastique qui, comme le cinéma plus particulièrement, connaît aujourd'hui un essor indéniable.