Le «Sondage» de l'hebdomadaire «Al Jarida Al Oukhra» a suscité une série de réactions indignées du fait de la mise en équation de l'institution royale. C'est l'avis de plusieurs ministres et hommes politiques. «La personne du Roi ne doit pas être associée aux candidats à «l'homme de l'année»». C'est la réaction de Saâd Alami, ministre chargé des Relations avec le Parlement, au «sondage» publié dans la dernière livraison de l'hebdomadaire «Al Jarida Al Oukhra». Pour le ministre istiqlalien, qui s'exprimait sur les colonnes de la presse de son parti, Sa Majesté le Roi est le «garant de toutes les institutions et libertés» et ne saurait, de ce fait, être impliqué dans une telle opération. La même opinion est formulée par André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi, dans une déclaration à «Acharq Al Awsat». Pour M. Azoulay, le journal en question ne pourrait ignorer, ou feindre d'ignorer le fait que le Souverain «ne peut être comparé avec quiconque» à moins d'un « manque de sens politique dans ses degrés les plus élémentaires». Le «sondage» en question fait aussi réagir Ismaïl Alaoui. Le patron du PPS qualifie le fait d'associer Sa Majesté le Roi à une telle opération d' « inadmissible ». Nabil Benabdellah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, évoque lui « la mauvaise foi et la volonté de nuire » par un tel travail et promet une loi destinée à réglementer cette pratique au Maroc. Dans une déclaration à ALM, Mohamed El Gahs abonde dans le même sens en affirmant que « le sondage n'est pas marocain et (que) si c'est comme cela qu'on va l'introduire dans le pays, il faut dire alors que ce n'est pas un bon début.». Le secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse ajoute qu'«il est clair que, dans un pays comme le nôtre, une telle compétition à la Star Ac ne peut en aucun cas concerner une institution qui est l'homme de tous les instants de notre destin ». Pour M. El Gahs, ce « sondage » est un coup dur pour le métier de la presse et surtout pour les liens avec les journalistes qui doivent être fondés sur la confiance et la bonne foi. Saïd Oulbacha, secrétaire d'Etat chargé de la Formation professionnelle, nie, lui, avoir été contacté par ledit journal et se dit étonné de se retrouver parmi les «sondés», photo et propos à l'appui. Plusieurs autres personnalités, des ministres et hommes politiques ont réagi à ce « sondage » pour dire leur désaccord avec le fait d'y avoir « mêlé » l'institution monarchique. C'est l'avis, entre autres, de l'avocat Mostafa Ramid, député PJD, mais aussi de l'ex-ministre des Habous et des Affaires islamiques, Alaoui M'Daghri. Publié dans sa dernière livraison, le « sondage » de « Al Jarida Al Oukhra » classait Sa Majesté le Roi deuxième après le président de l'ex-Instance Equité et Réconciliation dans la tradition du choix de l'homme de l'année. « Sondage » sujet à caution sur plusieurs plans visant selon beaucoup d'observateurs à créer un sensationnalisme de mauvais aloi.