L'Argentine affronte la Pologne pour une place en huitièmes de finale Capitaines, buteurs, leaders: Lionel Messi et Robert Lewandowski restent les indispensables guides de l'Argentine et de la Pologne, qui s'affrontent ce mercredi avec pour enjeu la qualification pour les 1/8 de finale du Mondial, d'autant que certains de leurs lieutenants sont défaillants. «Et puis vous savez ce qui s'est passé. Le N°10 a marqué, ce qu'il fait le mieux…» En deux phrases, le sélectionneur argentin Lionel Scaloni a résumé le match Argentine-Mexique de samedi, débloqué par le génie de Messi alors que toute l'Albiceleste était paralysée par la tension. Déjà buteur, sur penalty lors du premier match du groupe C perdu par les Argentins contre l'Arabie Saoudite, Messi, 35 ans, répond aux attentes, lui qui poursuit son rêve de premier sacre planétaire pour sa cinquième Coupe du monde. En face, Lewandowski, 34 ans, a exorcisé samedi contre les Saoudiens des rapports conflictuels avec le Mondial, confirmés par un penalty manqué contre le Mexique en ouverture. L'avant-centre de Barcelone, rarement décisif dans les grands tournois internationaux avec sa sélection, a enfin marqué son premier but en Coupe du monde lors du match suivant. «C'est un but extrêmement important et c'est un rêve de gamin qui est devenu réalité aujourd'hui. J'y suis parvenu et je suis si fier», a commenté avec émotion le buteur polonais. En plus du but du 2-0 contre les Saoudiens, Lewandowski a aussi touché un poteau et offert l'ouverture du score à Piotr Zielinski. A 28 ans et 76 sélections, celui-ci est un élément important pour la Pologne et surfe sur le formidable début de saison de Naples, son club depuis six ans. Son excellent niveau de jeu et sa confiance sont deux bonnes nouvelles pour le sélectionneur Czeslaw Michniewicz, qui peine en revanche à tirer le meilleur d'Arkadiusz Milik, autre star attendue après Lewandowski. Remplaçant et entré en jeu lors du dernier quart d'heure contre le Mexique puis titulaire face aux Saoudiens, le buteur prêté par Marseille à la Juventus pèse trop peu, même s'il a touché la barre d'un beau coup de tête face aux Mexicains. Côté argentin, la déception vient d'Angel Di Maria, attendu comme le premier soutien de Messi et qui est pour l'heure d'une grande discrétion. Dépassé physiquement lors du premier match contre les Saoudiens, il a été à peine plus influent face au Mexique, même si l'on peut mettre à son actif la passe qui ouvre le chemin du but au N°10. Dans l'incertain groupe C, toutes les équipes peuvent encore se qualifier et l'une des rares certitudes est que Pologne et Argentine ne seront pas éliminées toutes les deux. Si, après deux premiers matchs mitigés, les deux sélectionneurs ont sans doute plus de motifs d'inquiétude que de satisfaction, ils ont tout de même reçu quelques signaux encourageants. Pour la Pologne, le principal est la forme superbe du gardien Wojciech Szczesny, portier de la Juventus, qui face à l'Arabie Saoudite a réussi un exceptionnel double arrêt sur penalty. Les Argentins ont de leur côté aimé l'entrée en jeu du jeune Enzo Fernandez (21 ans), performant cette saison avec Benfica et auteur du magnifique but du 2-0 contre le Mexique. «Enzo ne me surprend pas. Je le connais, je le vois jouer. J'ai même joué contre lui en Ligue des Champions», a réagi Messi après le match. «Il le mérite, c'est un joueur incroyable. Je suis très heureux pour lui et pour nous.» La rencontre promet du show et l'issue est difficile à pronostiquer.