Selon le ministère de l'équipement et de l'eau, les résultats de la campagne de mesure de l'ISU de 2020 ont montré que 62,70% du réseau routier est dans un état bon à moyen, d'une amélioration de 9,2% par rapport à l'année 2012. Le ministère de l'équipement et de l'eau accélère ses projets d'infrastructure routière en 2022. Cette année connaît la mise en œuvre de plusieurs chantiers alors que d'autres sont en cours de finalisation. Dans le même sens, le ministère s'active dans l'élaboration de la feuille de route des infrastructures routières 2040. La feuille de route prend forme Une réunion de concertation autour d'une étude sur le schéma national des infrastructures routières à l'horizon 2040 s'est tenue en juin dernier, sous la présidence de Nizar Baraka, le ministre de l'équipement et de l'eau. Cette rencontre qui a rassemblé les chefs des services et des directions au ministère, ainsi que des représentants des différents départements ministériels, a été l'occasion pour présenter les idées des différents acteurs. L'objectif étant de les intégrer dans l'élaboration de la stratégie nationale des infrastructures routières à l'horizon 2040. Il s'agit dans ce sens de sonder les avis et les suggestions de tous les départements ministériels à travers une approche participative, qui prend en considération les besoins de chaque département, en perspective de l'élaboration dudit schéma national des infrastructures routières et par conséquent de finaliser une feuille de route sur le développement du réseau routier au niveau national à l'horizon 2040. Le ministre de l'équipement et de l'eau avait expliqué lors de cette réunion que le Maroc est doté d'une position distinguée au niveau continental, tant au niveau des routes nationales, régionales et provinciales, qu'au niveau des voies express et autoroutes, faisant remarquer que celles-ci jouent un rôle central dans le développement de l'économie nationale et la facilitation d'accès aux services sociaux. Il a aussi souligné que le Maroc s'est engagé dans de nombreux plans stratégiques nationaux et régionaux, qui nécessitent la coordination des visions et la synergie des efforts des différents acteurs. De son côté, Mohamed Kachar, directeur des études, du développement et de la recherche routière au ministère de l'équipement et de l'eau, a mis l'accent sur le développement de l'infrastructure routière qui constitue, selon lui, une nécessité pour accompagner la croissance démographique et le développement économique que connaît le pays dans les différentes régions, notant que le réseau routier est appelé à progresser au même rythme que la dynamique nationale d'aménagement territorial relative au chantier de la régionalisation avancée. Il faut dire que le Maroc accorde une place importante aux infrastructures routières en raison de leur contribution au développement économique, social et touristique du pays. Sans parler du fait qu'elles participent activement à l'aménagement équilibré du territoire, permettent de soutenir les investissements et le désenclavement des populations rurales et constituent un facteur de centrale de réduction des disparités entre régions. Un réseau routier qui s'élargit Le Maroc accorde une place importante aux infrastructures routières en raison de leur contribution au développement économique, social et touristique du pays. Sans parler du fait qu'elles participent activement à l'aménagement équilibré du territoire, permettent de soutenir les investissements et le désenclavement des populations rurales et constituent un facteur de centrale de réduction des disparités entre régions. Actuellement, le pays est doté d'un réseau routier de 57.334 km dont 45.240 de routes revêtues. En termes de perspectives, le pays avait mis en place un Plan routes à l'horizon 2035 avec le déploiement d'un programme ambitieux de modernisation du réseau routier. Ce projet consiste à améliorer la qualité de service et à l'aménagement de 7.000 km de routes nationales, 2.000 km de voies express, 45.000 km de routes rurales et 2.000 km/an de routes réhabilitées. Le schéma d'armature autoroutier a lancé la réalisation de 1.700 km d'autoroutes prévoyant d'atteindre à l'horizon 2035 un réseau de 3.500 km. Il s'agit essentiellement de doubler la capacité actuelle. Il faut dire que le développement du réseau routier accompagne l'évolution des usages de la route. Selon les données du ministère de l'équipement et de l'eau, le réseau routier assure 90% des déplacements des personnes et 75% du transport de marchandises. En même temps, le nombre de véhicules en circulation augmente d'année en année. Il s'élève à plus de 4,73 millions en 2020 contre 4,55 en 2019, selon les statistiques du HCP. Les voitures de tourisme dépassent les 3,19 millions de véhicules, suivis des véhicules utilitaires dont le nombre est de 1,27 million (contre 1,22 million en 2019). Les motocyclettes se comptent à 266.035 véhicules en 2020 contre 236.415 en 2019. Dans le même sens, la circulation routière sur l'ensemble du réseau routier ou autoroutier relevant du ministère a été évaluée en 2019 à 109,64 millions de véhicules kilomètres par jour contre 106,84 durant l'année 2018, soit un accroissement de 2,62%. Les routes nationales concentrent 45,69% de cette circulation, suivis des autoroutes (22,25%), des routes régionales (19,08%) et des routes provinciales (17%). Près de 8 MMDH pour le financement des routes en 2022 Le conseil d'administration de la Caisse pour le financement routier (CFR) qui s'est réuni en janvier 2022 avait donné son accord sur le programme d'intervention pour l'année 2022 et arrêté le budget de l'exercice 2022 qui s'élève à 7,95 milliards de dirhams (MMDH). Présidée par le ministre de l'équipement et de l'eau, Nizar Baraka, cette réunion du conseil d'administration au titre de l'année 2022 a été l'occasion de s'enquérir des réalisations de la CFR au titre de l'année 2021. Ainsi, cette année a été marquée par la poursuite de l'exécution du programme de modernisation du réseau routier, dont le montant global engagé a atteint 2,2 milliards de DH, et du programme de partenariat portant sur 74 conventions, dont les engagements totalisent 12 milliards de DH, notamment la construction de la voie express Tiznit-Dakhla, dont le montant alloué est de 6,8 milliards de DH, selon le ministère. Des voies express de plus en plus performantes Le programme des voies express (routes à double chaussée) fait partie des projets structurants à forte valeur ajoutée économique et sociale. Son objectif est de constituer une trame d'infrastructures relais entre le réseau autoroutier et le reste du réseau routier; accompagner l'essor de développement économique des régions ; adapter le réseau à la progression du trafic et participer à l'aménagement de l'espace ; et réduire les temps de parcours et améliorer les niveaux de service et de la sécurité routière. Pour accélérer le rythme de réalisation de ce programme, son montage financier a été axé sur le partenariat entre la tutelle et d'autres acteurs (différents ministères, collectivités locales, Agences nationales, Fonds nationaux, etc.), indique le ministère. Actuellement, 1.451 km de voies express sont en service, selon les données de la même source. Parmi les axes importants en service dans les différentes régions du Maroc on citera les voies express : Rabat – Sidi Allal Al Bahraoui ; Casablanca – Mohammedia; Laâyoune – Al Marsa ; Agadir – Taroudant ; Agadir – Tiznit ; Tanger – Tétouan; Oujda – Saidia ; Essaouira – Chichaoua ; Fès – Sefrou ; Meknès – Al Hajeb ; Ahfir- Selouane ; Kenitra – Sidi Yahya Gharb ; Taza – Al Hoceima ; Berkane – Laayoune ou encore l'axe Sidi Bouzid – El Jorf. Plus de 62% du réseau routier en «bon état» Pour évaluer la qualité du réseau routier, la Direction générale des routes et du transport terrestre suit l'évolution de son état de santé à travers ses services présents sur toutes les provinces du Royaume et au Centre national d'études et de recherches routières qui utilise les moyens et les méthodes adaptés. Parmi les indicateurs qui donnent une idée sur l'évolution de l'état des routes, l'Indicateur de surface (ISU). Selon le ministère de l'équipement et de l'eau, les résultats de la campagne de mesure de l'ISU de 2020 ont montré que 62,70% du réseau routier est dans un état bon à moyen, d'une amélioration de 9,2% par rapport à l'année 2012.