Après l'achèvement en 2011 du premier schéma directeur des autoroutes, cap sur le 2e schéma directeur autoroutier à l'horizon 2030. Il s'agit d'une ambitieuse feuille de route, déclinée sur plusieurs étapes, et dont la réalisation figure parmi les priorités au ministère de l'Equipement et du transport. D'ailleurs Abdelaziz Rabbah a récemment présidé une réunion de travail consacrée à la présentation du plan routier portant sur la période 2013-2015. Auprès du département des transports, on fait savoir que ce plan «constitue un outil de planification et d'assistance dans la prise des décisions visant à accompagner la stratégie globale pour le développement de l'infrastructure routière à l'horizon 2035». Il s'articule sur quatre axes stratégiques, à savoir le développement de la maintenance routière, la modernisation du réseau routier, la finalisation de la deuxième phase du Programme national des routes rurales (PNRR2), et le renforcement du réseau d'autoroutes. À présent, l'étude entre dans sa deuxième phase, qui consiste en l'implication des professionnels. En tout cas, l'objectif clairement affiché est d'achever, d'ici deux ans, la réalisation de 1.800 kms, qui comprennent notamment les axes Berrechid-Beni Mellal, l'autoroute de contournement de Rabat, ou encore le tronçon El Jadida-Safi. Une fois ce cap dépassé, les projecteurs devraient être braqués sur d'autres projets tout aussi importants et devant accompagner le développement du pays durant les prochaines décennies. Il s'agit au total de 8 projets autoroutiers programmés dans le cadre du 2e schéma directeur autoroutier 2030. Au ministère de l'Equipement et du transport, on parle des autoroutes Beni Mellal-Marrakech-Safi, ou encore de Beni Mellal-Fès via Khénifra, des axes Guercif-Nador, Fès-Tétouan, d'Oujda, à la frontière algérienne, sans oublier la «Nouvelle autoroute Rabat-Casablanca-Tit Mellil-Berrechid». De même, les autoroutes Safi-Agadir-Tiznit-Guelmim, ainsi que Bir El Jadid-Sidi Allal Bahraoui-Kénitra devront également sortir de terre. Maintenance En plus de ces 8 nouvelles autoroutes, le ministère prévoit de moderniser le réseau routier. À ce propos, le schéma directeur met l'accent sur la réalisation de «voies expresses pour relier les plus importantes villes et les centres économiques afin d'atteindre 1.300 kms en 2016». Les axes dits «structurants» seront également développés, au même titre que les routes rurales. Sur ce dernier point, le ministère promet d'«accélérer l'achèvement des opérations restantes du deuxième programme national des routes rurales». À ce jour, 13.277 kms sur 15.500 kms ont été lancés, soit un taux de désenclavement de 74%. En outre, un programme de routes rurales qui définit ladite vision à l'horizon 2020 et 2030 avec une programmation annuelle détaillée des projets et des opérations serait en cours de préparation. On en est pour le moment à la «préparation des montages financiers maîtrisés pour financer ledit programme avec un respect des délais de réalisation», indique le département de Rabbah. Last but not least, le volet maintenance demeure l'un des grands défis de l'avenir. Sur cette question, le ministère indique aussi disposer d'un programme «ambitieux». Chaque année, il se donne pour objectif d'assurer l'entretien de 2.500 kms de routes sans parler de la réhabilitation et de la construction de 100 nouveaux ouvrages d'art (ponts, tunnels).