Le Parlement européen a validé, mercredi dernier à Strasbourg, sa position de négociation au sujet de l'avenir du parc automobile européen, en termes de normes d'émissions de CO2, se prononçant en faveur d'une interdiction, dès 2035, de la vente de voitures et utilitaires légers neufs à moteur à combustion interne. Une norme intermédiaire est toutefois proposée pour 2030, en l'occurrence la réduction de 55% des émissions par rapport à l'année de référence 2021 pour les voitures neuves mises sur le marché, et de 50% pour les camionnettes. Pour le rapporteur du texte, le Néerlandais Jan Huitema du groupe Renew (libéraux), «avec ces normes, nous apportons de la clarté pour l'industrie automobile et stimulons l'innovation et les investissements pour les constructeurs automobiles. En outre, il reviendra moins cher pour les consommateurs d'acquérir et de conduire des véhicules à émission nulle». Le transport routier contribue pour plus de 20% aux émissions de gaz à effet de serre de l'Union, selon des chiffres 2019 repris dans le texte, principalement via les voitures et véhicules utilitaires légers (70% des émissions du transport routier). Le Parlement européen avait connu en début d'après-midi une séance de votes chaotique, qui a chamboulé une partie des propositions législatives autour des ambitions climatiques 2030 de l'UE.