Le taux de remplissage au niveau national est de 31,8% au 14 juin 2022 La situation des barrages au Maroc est de plus en plus alarmante compte tenu du déficit pluviométrique. Selon les chiffres de la Direction générale de l'hydraulique relevant du ministère de l'équipement et de l'eau, le taux de remplissage des barrages au niveau national est de 31,8% à la date du mardi 14 juin 2022 alors qu'à la même date en 2021, ce taux avait atteint 48,9%. Actuellement, les réserves se situent à 5,13 milliards de mètres cubes (5131 Mm3) pour une capacité globale de 16,12 milliards de mètres cubes (16.122,6 Mm3). Certains barrages sont quasiment vides. C'est notamment le cas du barrage Abdelmoumen, l'un des plus importants de la région Souss-Massa qui affiche un taux de remplissage de seulement 2,5%. Sur une capacité totale de 198,4 Mm3, le barrage dispose d'une réserve totale de seulement 5 Mm3 contre 28,8 Mm3 durant la même période l'année dernière. Plusieurs d'entre eux affichent un taux de remplissage inférieur à 10%, c'est notamment le cas du barrage Al Massira qui, rappelons-le, est le deuxième plus grand barrage du Royaume. Il affiche un taux de remplissage de seulement 6,3%. Il en est de même pour le barrage Hassan II dont le taux de remplissage est actuellement de 9,3% contre 28,9% à la même date en 2021. Le barrage Ahmed Al Hansali affiche un taux de remplissage de 8,6% et de 3,8% pour le barrage Injil. Concernant la situation des autres barrages, le barrage d'Al Wahda, plus grand barrage du Maroc, affiche un taux de remplissage de 53% contre 72,4% à la même période de l'année précédente. Quant au 3ème plus grand barrage, à savoir Bin El Ouidane, son taux de remplissage est de seulement 13,2%. D'autres barrages affichent des taux de remplissage très satisfaisants. C'est notamment le cas du barrage de Tanger-Méditerranée (98,1%), le barrage Nakhla (93,7%), Smir (97,6%), Bouhouda (98,8%), Chefchaouen (96%), Acharif Al Idrissi (91,6%), Sidi Driss (80,8%), Allal El Fassi (87,8%). Pour rappel , le Maroc figure parmi les 20 pays les plus «stressés» au monde en termes de disponibilité de ces ressources. Les eaux superficielles et souterraines mobilisées sont utilisées principalement dans l'irrigation (jusqu'à 88%), la fourniture d'eau potable et la satisfaction des besoins des autres secteurs économiques (jusqu'à 12%). Pour lutter contre le stress hydrique, le gouvernement table sur le dessalement de l'eau de mer qui est devenu aujourd'hui une nécessité. Ce choix permettra ainsi d'assurer et sécuriser l'approvisionnement en eau. Le dessalement de l'eau constitue ainsi une ressource alternative pour répondre aux besoins en eau à court et à long termes. Elle représente une solution sûre pour la mobilisation de ressources en eau supplémentaires. Certes, le dessalement de l'eau de mer est une solution pour faire face à la pénurie des ressources hydriques, mais ce procédé présente plusieurs inconvénients. Besoins énergétiques importants et emploi de produits chimiques pour nettoyer les membranes figurent parmi les principaux problèmes. Outre le dessalement de l'eau de mer, l'autre alternative est la réutilisation des eaux usées.