Le Maroc a fait du foncier industriel une priorité nationale. L'engagement étant de rendre disponible une infrastructure de qualité à des prix compétitifs renforçant ainsi l'attractivité du Royaume et sa compétitivité aussi bien sur le plan local que mondial. «L'accès au foncier industriel et sa disponibilité jouent un rôle déterminant dans l'attractivité de l'investissement». C'est ce qu'a souligné Ryad Mezzour, ministre de l'industrie et du commerce, à l'occasion de la célébration du centenaire de la zone industrielle Ain Sbaâ-Hay Mohammadi. Etendu sur une superficie de 4.35 hectares, il s'agit en effet de la plus ancienne zone industrielle du Royaume ayant vu le développement de plus de 50 entreprises opérant dans plus de 30 branches d'activités stratégiques et assurant plus de 38.000 emplois directs. La célébration de ce centenaire est une occasion pour mettre en relief le rôle prépondérant que jouent ces plateformes sur le plan socio-économique. Le Maroc a, en effet, fait du foncier industriel une priorité nationale. L'engagement étant de rendre disponible une infrastructure de qualité à des prix compétitifs renforçant ainsi l'attractivité du Royaume et sa compétitivité aussi bien sur le plan local que mondial. «En stimulant l'investissement, en favorisant la création d'entreprises et en dotant les régions d'une capacité d'accueil aux standards internationaux, les zones industrielles du Maroc créent de l'emploi pour nos jeunes et génèrent de la richesse et de la valeur à travers tout le territoire». Et de poursuivre : «Notre appui à l'ensemble des groupes industriels présents sur cette zone se poursuivra et se renforcera pour créer davantage de valeur et de richesse au sein de la région et contribuer à asseoir la souveraineté industrielle de notre pays, notamment dans l'agroalimentaire, les industries pharmaceutiques et l'énergie». 5 partenariats en faveur des entreprises et salariés de la zone Située à proximité du port de Casablanca, l'une des grandes infrastructures portuaires du Maroc, cette zone a été l'un des principaux points de départ des exportations des produits transformés marocains générant de la devise à l'économie du pays. «Au fil de son histoire, la Zone industrielle de Aïn Sbaâ-Hay Mohammadi a pu contribuer au développement socio-économique de la région et a pu maintenir sa position en tant que zone industrielle de référence au niveau du Royaume, en témoigne la présence à ce jour de grands groupes industriels et de services qui continuent à créer de la valeur et de la richesse pour l'ensemble des parties prenantes», a déclaré Mohammed Fikrat, président de l'Association de la Zone industrielle de Ain Sbaâ-Hay Mohammadi (AZIAN). Un groupement qui compte l'ensemble des opérateurs présents sur le site. Depuis sa création en 2016, AZIAN travaille de concert avec les autorités locales pour réaliser des projets impactants, notamment sur le plan social. Citons dans ce sens la coordination de la campagne de vaccination, la mise en place d'un centre de santé sécurité au travail pour les entreprises de moins de 50 salariés ainsi que l'organisation d'opérations de soutien à la population. L'association met également à la disposition de ses membres une plateforme de networking. Elle déploie en outre des séances de formation et œuvre à l'établissement de conventions permettant ainsi aux différents membres de tisser des synergies au niveau de la zone. A l'occasion de ce centenaire, AZIAN a conclu cinq conventions de partenariats. Le but étant d'offrir aux adhérents d'AZIAN et de leurs salariés des conditions avantageuses pour accéder à des produits de service des partenaires. Ainsi, l'AZIAN a scellé une convention avec l'OFPPT portant entre autres sur l'organisation des formations continues au profit du personnel interne des sociétés membres d'AZIAN, et ce en fonction des besoins préétablis dans leur plan de formation. Il est également question d'assister les membres d'AZIAN à la constitution et la vérification de dossier de remboursement dans le cadre des contrats de formation. AZIAN a également conclu une convention avec l'Anapec permettant éventuellement la constitution d'une base de données spécifiques des compétences permettant la satisfaction des besoins des entreprises membres ainsi que la présélection par l'Anapec des candidatures sur des critères identifiables sur dossier. On note également un rapprochement entre l'Association et Mundiapolis portant notamment sur la contribution à l'innovation des programmes pédagogiques de l'Université dans le cadre de l'évolution des métiers ainsi que sur les missions de recherches appliquées conformément aux besoins internes des entreprises de la zone. AZIAN a également conclu un partenariat avec l'Agence nationale pour la lutte contre l'analphabétisme et l'hôtel Grand Mogador. La modernisation de la zone est de mise En marge de cette célébration, les intervenants ont été unanimes à souligner la nécessité de préserver et moderniser la Zone. Cette sonnette d'alarme a été tirée par Nabila Rmili, maire de Casablanca, qui lors de son intervention a réitéré l'engagement de la Commune de Casablanca à préserver la spécificité industrielle de cette zone et la rendre plus prospère. «La Commune de Casablanca mobilisera tous les moyens nécessaires et œuvrera dans une approche participative avec l'ensemble des intervenants pour moderniser cette zone historique et la rendre un modèle pionnier au service de l'économie nationale». Pour sa part, Abdellatif Maâzouz, président du Conseil de la région Casablanca-Settat, a fait part de ses appréhensions quant à la disparition de cette zone. A cet égard, le Conseil a consacré une partie de son budget au titre de l'exercice 2022 en faveur de la mise à niveau de zones industrielles à leur tête la Zone de Ain Sbaâ-Hay Mohammadi. «Le travail qui se faisait n'était pas suffisant par rapport à une zone aussi prestigieuse et aussi importante», a fait savoir M. Maazouz indiquant que 200 millions de dirhams ont été placés comme réserve pour atteindre cet objectif. Notons que dans une perspective de création de valeur, le Programme de développement régional (PDR) de Casablanca-Settat consacrera une bonne partie des ressources planifiées au développement de zones économiques de proximité. Une orientation qui permettra d'atteindre la justice territoriale prônée par le Conseil de la région.