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"Belkheir est dans une situation inconfortable"
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 21 - 10 - 2005

Mohamed Ahmed Bahi, vice-président de l'Association Le Sahara marocain, estime que Larbi Belkheir, malgré toute sa bonne volonté, aura du mal à rétablir la confiance nécessaire à une bonne entente entre le Maroc et l'Algérie. Entretien.
ALM : Larbi Belkheir, nouvel ambassadeur algérien au Maroc n'a toujours pas rejoint son poste à Rabat. Quelles sont à votre avis les raisons de ce retard ?
Mohamed Ahmed Bahi : Larbi Belkheir a effectivement pris quelque retard pour rejoindre son ambassade à Rabat. Ce qui pourrait être expliqué à mon sens par deux raisons. La première serait en relation avec son refus d'accepter la décision prise par le président Abdelaziz Bouteflika de le nommer ambassadeur d'Algérie à Rabat. Il ne faut pas que cette nomination intervienne sans que ce général de l'armée algérienne ne soit reçu par le président.
La deuxième raison se rapporte à la conjoncture actuelle des relations maroco-algériennes. Le général Belkheir a préféré ajourner sa venue au Maroc en ce moment de tension causée par les derniers développements de l'affaire du Sahara ainsi que le problème de l'immigration clandestine qui s'est posé avec acuité aux deux pays ces derniers jours.
Ne s'agit-il pas d'un retard qui était prévisible ?
Tout à fait. Le général Larbi Belkheir se considère comme beaucoup plus important au sein du pouvoir algérien pour accepter un poste d'ambassadeur. C'est d'ailleurs une pratique bien connue dans différents pays du tiers-monde qui consiste en la mise à l'écart de généraux influents en leur proposant des postes d'ambassadeurs. En outre, il est important de signaler que la nomination de Larbi Belkheir s'est faite dans le cadre de l'épuration de l'armée algérienne des figures qui y ont fait la pluie et le beau temps durant de nombreuses décennies. C'est le cas entre autres de Lakhal Ayat et Kasdi Merbah, anciens directeurs des services secrets au même titre que le général Boussif, secrétaire général du ministère de la Défense. Il ne faut pas également omettre de mentionner dans ce sens que Larbi Belkheir a été mis à la retraire en 1996 par le président Liamine Zeroual.
Dans ce cas, en quoi la venue de Larbi Belkheir à Rabat pourrait-elle contribuer à l'assainissement des relations entre le Maroc et l'Algérie ?
Le général Belkheir est un homme qui connaît très bien le Maroc. Sa nomination en tant qu'ambassadeur de son pays à Rabat pourrait avoir une double répercussion. Primo, un homme de la trempe de Larbi Belkheir à la tête de la représentation diplomatique algérienne au Maroc pourrait donner de l'importance à cette dernière, comme c'était d'ailleurs le cas à l'époque de Chadli Benjdid avec son ambassadeur au Maroc Abdelhamid Mahri. Le second scénario à prévoir serait l'implication de Larbi Belkheir dans l'engrenage des relations entre le Maroc et l'Algérie qui, comme tout le monde le sait, connaissent un développement en dents de scie, des hauts et des bas. Malgré toutes les bonnes intentions dont il aurait pu s'armer, Larbi Belkheir, face à une aussi grande hostilité sentie par les différents hauts responsables actuellement au pouvoir en Algérie, ne pourrait faire avancer les choses. Il ne faut pas oublier que Mohamed Bijaoui, ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Ouyahya, Premier ministre et même le président Abdelaziz Bouteflika, se sont, depuis les années 60, murés dans des positions très hostiles au Maroc.
Qu'en est-il de l'affaire du Sahara ?
C'est un dossier dont Larbi Belkheir maîtrise les moindres détails puisqu'il en a déjà été en charge à l'époque de Chadli Benjdid. Ce général compte parmi les hauts responsables algériens qui ont mené à bien la création de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Mais les développements rapides et les changements subits de positions, communs en Algérie, l'obligent à caresser dans le sens du poil. C'est dans ce sens qu'il se trouve dans une situation inconfortable. Il ne faut pas oublier que même les présidents qui ont essayé d'amorcer un changement de positions dans l'affaire du Sahara ont été contraints au départ : Chadli Benjdid, Ali Kafi, Liamine Zeroual.


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