Larbi Belkheir, le général à la retraite nommé ambassadeur d'Algérie à Rabat, a officiellement pris ses fonctions. Lundi 14 novembre 2005, il a remis ses lettres de créance au ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération. Le suspense est levé. Le général-major Larbi Belkheir, nommé ambassadeur d'Algérie à Rabat, a officiellement pris ses fonctions lundi 14 novembre 2005. Un succinct communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, relayé par la MAP, indique que Larbi Belkheir a remis des copies figurées de ses lettres de créance au ministre délégué Taïb Fassi Fihri. Larbi Belkheir met ainsi fin à un long suspense autour de ses nouvelles missions et notamment après son long séjour dans la capitale française pour « raisons de santé ». ALM a appris de sources informées que le nouvel ambassadeur algérien se trouvait au Maroc depuis un peu plus d'une semaine. Nommé à ce poste par Abdelaziz Bouteflika au début de l'été, un long suspense sera entretenu autour de la venue, ou non, de Larbi Belkheir au Maroc. La presse algérienne, qui a vu dans sa majorité que cette nomination équivalait à l'éloignement d'un homme fort, ira jusqu'à parler du refus du premier concerné du poste auquel il a été désigné. L'ex-directeur de cabinet de Bouteflika et successeur de Boualem Bessaieh remettra les choses au point dans un entretien au quotidien français « Le Monde » en affirmant qu'il se rendrait au Maroc « probablement en octobre». «Ma priorité sera d'établir des relations de confiance avec le Maroc, et surtout une véritable communication entre les deux pays. Cela fait trop longtemps que nos relations passent par des hauts et des bas. Or, le Maroc est notre voisin et le restera. Nous sommes condamnés à nous entendre», déclarait Larbi Belkheir au même quotidien. Quelques jours auparavant, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération avait déclaré que le Maroc avait agréé la nomination de l'ex-général-major au poste d'ambassadeur. Mardi 15 novembre 2005, le nouvel ambassadeur algérien est saisi de l'une des premières demandes. Cette dernière émane de l'Association le Sahara Marocain de Réda Taoujni. L'ASM félicite le nouvel ambassadeur algérien, mais demande en même temps une audience pour lui présenter ses membres et ses activités. Plus encore, l'ASM invite Larbi Belkheir à une visite guidée dans les régions marocaines du Sahara pour le faire rencontrer avec les notabilités et hommes d'affaires, mais surtout lui donner une idée exacte sur la réalité dans ces contrées marocaines. «Comme vous le savez, l'affaire du Sahara est l'affaire qui envenime les relations entre le Maroc et l'Algérie. Tous nos espoirs, sachant qu'aujourd'hui vous êtes sur le terrain et que vous pouvez vous rendre compte de vous-même de l'attachement de la population sahraouie au Maroc et à sa monarchie, que vous réussissez à convaincre son Excellence le président Abdelaziz Bouteflika et autres hauts responsables militaires de votre pays à renoncer à leur radicalité au sujet de cette affaire fomenté ainsi qu'œuvrer à l'édification d'un Maghreb uni au bonheur et au bien-être de ses populations.», lit-on dans la lettre de l'ASM. Du côté marocain, Mohamed Said Benrayane n'a toujours pas cédé la place à son successeur à l'ambassade marocaine à Alger, Abdelilah Belkziz qui devrait prendre la relève. De sources informées, ALM apprend que Benrayane ne serait plus invité aux cérémonies officielles algériennes.