Les personnes exerçant des professions juridiques et judiciaires se sont inscrites à hauteur de 6.140 contre 5.029 pour les architectes, guides, vétérinaires et topographes. Quant aux artisans, ils sont 192.558 à être déclarés. Le nombre total d'1,6 million de travailleurs non salariés (TNS) inscrits à l'AMO comprend plusieurs catégories révélées mercredi lors d'une conférence de presse à Casablanca. Une rencontre destinée tel que le précise Hassan Boubrik, DG de la CNSS, à présenter «l'avancement de l'élargissement de la couverture sanitaire lancée en décembre dernier». Ce sont ainsi 213.012 personnes qui sont, jusqu'au 1er avril, immatriculées à la contribution professionnelle unique (CPU). Les chiffres par catégories C'est la catégorie des auto-entrepreneurs qui se taille la part du lion avec 300.066 inscrits à ce jour. Pour leur part, les commerçants tenant une comptabilité se chiffrent à 23.861 au moment où les artisans tenant une comptabilité se comptent à 4.421. Dans la catégorie des professions médicales et paramédicales, ce sont 25.551 qui sont enregistrées à l'AMO jusqu'au début de ce mois. De leur côté, les personnes exerçant des professions juridiques et judiciaires se sont inscrites à hauteur de 6.140 contre 5.029 pour les architectes, guides, vétérinaires et topographes. Quant aux artisans, ils sont 192.558 à être déclarés. A leur tour, les professionnels de transport (taxis) le sont à hauteur de 96.223. Aussi, le nombre des agriculteurs inscrits est énorme, soit 766.440. De même, les artistes sont de la partie avec 8.276 inscrits. Cependant, d'autres couches ne sont pas encore couvertes. Les catégories restantes Il s'agit d'autres professionnels de transport, des mareyeurs et armateurs qui, tel que l'explicite Lahsen Laghdir, DG adjoint de la CNSS, sont «en attente de publication des décrets qui sont également à prendre pour les avocats et autres catégories». Pour l'heure, la quasi-totalité des décrets a, tel qu'il le rappelle, été publiée. «Le total de la population concernée est estimé à plus de 3,2 millions», ajoute-t-il. De plus, l'ensemble de conventions entre les organismes de liaison (OL), soit les agences Tashilat et la CNSS, sont aussi établies. C'est cet OL qui identifie les TNS avant d'envoyer leur liste à la CNSS qui immatricule ces salariés qui peuvent, à leur tour, déclarer les membres de leur famille à la CNSS. 1,8 million de bénéficiaires déclarés Sur les 213.012 immatriculés à la CPU, ce sont 385.579 qui sont bénéficiaires déclarés. Le tout fait, outre les autres catégories précitées, un total d'1,8 million de bénéficiaires déclarés. Quant au nombre de dossiers AMO déposés, il s'élève à 63.422 pour les immatriculés à la CPU, soit un total de 81.718 dossiers déposés pour les auto-entrepreneurs et autres TNS hormis les artisans, professionnels de transport (taxis) et agriculteurs auxquels le droit sera, tel que l'indique M. Laghdir, ouvert «à partir de mai». Le responsable ne manque pas, par l'occasion, d'annoncer que «47 nouvelles agences sont créées portant le total des agences CNSS à plus de 170 et 45 nouvelles agences mobiles s'ajouteront aux 10 agences mobiles actuellement opérationnelles». En outre, les différents canaux pour la gestion de la relation assuré, qui comprend le portail, le serveur vocal interactif et un centre d'appels et de traitement, englobe également un réseau de proximité composé de plus de 8.000 points pour l'enrôlement et 1.812 points pour le dépôt des dossiers AMO. Pour rappel, le total général de la base de cotisation en multiple de smig est fixé à 0,97. Les révélations de Boubrik Le DG de la CNSS, qui rappelle que l'élargissement de la couverture sanitaire est un projet royal visant la généralisation de la protection sociale à tous les Marocains, s'exprime par l'occasion sur «le montant engagé par les assurés qui est de 170 à 180 millions DH». S'agissant de l'immatriculation, M. Boubrik précise que la «CNSS a reçu des demandes de plus d'1,6 million. C'est juste que dans certains cas, les noms ne correspondent pas aux numéros sur les CIN». «Mais la majorité s'est inscrite spontanément. Alors nous les contactons via mail, entre autres, pour compléter l'inscription des autres membres de leurs familles», avance-t-il en rappelant la collaboration avec certaines catégories, notamment les commerçants qui ont une meilleure connaissance du terrain. L'objectif ultime étant d'attirer d'autres catégories. «Je suis sûr que les chiffres vont augmenter dans les semaines à venir», s'exprime-t-il. Pour les chauffeurs de taxis, il rappelle des consultations avec leurs représentations pour un tarif d'1 fois smig pour les chauffeurs qui n'ont pas de véhicule (soit 180 DH) et 1,3 pour ceux qui l'ont (soit 230 DH). «Pour l'AMO, ça n'a pas de plafond. Parfois nous prenons en charge des frais allant jusqu'à 300.000 euros pour une chirurgie compliquée à l'étranger que nous supportons outre les frais de voyage. Je pense que les chauffeurs de taxi vont adhérer à ce régime», poursuit-il. D'ailleurs, le témoignage d'un commerçant sur place illustre cette prise en charge. A propos des salariés censés bénéficier de l'AMO, c'est, à son sens, «une question de lutte contre la fraude sociale». «Au niveau de la CNSS, nous mettons tous les moyens pour cette lutte. Outre 180 contrôleurs, une autre centaine sera ajoutée cette année à cet effet pour arriver à 500. Il est insensé qu'une personne ait le devoir de déclarer ses salariés et ne le fait pas. Nous serons intransigeants sur cela. Il faut durcir les pénalités à cet égard», poursuit-il en rappelant la consolidation d'opérations de contrôle dans ce sens.