Par I. Bouhrara | La CNSS a mis les bouchées doubles depuis le lancement par SM le Roi Mohammed VI du Chantier de généralisation de la protection sociale. A mi-chemin de l'achèvement de l'étape de l'immatriculation des travailleurs non-salariés en mai, la CNSS entamera dès juillet l'immatriculation des RAMEDistes dans le cadre de l'étape de généralisation de la couverture médicale. L'intégration des travailleurs non-salariés au régime de l'assurance maladie obligatoire est l'une des premières étapes dans le projet d'extension de la couverture médicale composant le chantier royal de la généralisation de la protection sociale à l'ensemble des Marocains à horizons 2025. Et c'est une mobilisation sans précédent dont a fait preuve la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) pour réaliser les objectifs assignés selon le calendrier établi. Dans ce sens, le Directeur général de la CNSS, Hassan Boubrik, a présidé une conférence de presse ce 6 avril à Casablanca pour faire le point sur l'état d'avancement de cette opération. Ainsi, à date d'aujourd'hui, la CNSS a immatriculé 1.641.557 million de travailleurs non-salariés, l'objectif étant de finaliser l'intégration de plus de 3,2 millions de travailleurs d'ici fin mai. Selon le DG de la CNSS quelque 209.848 comptes portail ont été créés, quelque 72.535 conjoints et 131.770 enfants, soit au total 1.845.862 bénéficiaires déclarés. Et par la suite la CNSS va enchaîner avec l'immatriculation des RAMEDistes à partir de juillet afin d'achever cette opération d'ici la fin 2022 conformément au calendrier établi par la Loi-Cadre sur la protection sociale. Cette loi faut-il rappeler porte sur une généralisation de la couverture médicale à fin 2022, pour enclencher par la suite à l'étape des allocations familiales en 2023 et par la suite à l'indemnité perte d'emploi et la retraite à horizon 2025. C'est un travail titanesque auquel s'est livrée la CNSS pour accompagner ce chantier royal dans les délais impartis et identifier les populations éligibles. Pour l'étape des travailleurs non-salariés, cette catégorie englobe les agriculteurs, les propriétaires terriens, les artisans qui travaillent pour leur propre compte, les chauffeurs de taxis et pratiquement l'ensemble des professions libérales. Une population estimée à plus de 3,2 millions de personnes Pour cela il fallait que le cadre réglementaire soit peaufiné, et pratiquement tous les décrets adoptés et publiés, pour que la CNSS puisse démarre son travail d'intégration des populations à bénéficier de cette généralisation de la couverture médiale, en prélude à la généralisation de la protection sociale. Comme l'explique Réda Benomar, Directeur des études, de la communication et du développement à la CNSS, la Caisse a mis en place une organisation particulière : chaque profession a été rattachée à une organisation qu'elle soit administrative, comme un ministère ou un EEP, ou associative comme un ordre ou un syndicat. Par exemple les agriculteurs sont identifiés par le ministère de l'Agriculture, les chauffeurs de taxis sont détenteurs de carte professionnelle de la part du ministère du transport etc. La CNSS a récupéré ces bases de données pour les recouper, les fiabiliser, voir si ces personnes sont déjà couvertes par un régime maladie ou pas. Une fois cette vérification faite, la CNSS procède à l'immatriculation du reliquat qui reste et dont les données sont correctes et certifiées. La Caisse prend par la suite attache avec les personnes immatriculées pour les inviter à compléter la procédure d'immatriculation et déclarer conjoints et enfants pour les faire bénéficier de la couverture médicale. Sans oublier que la CNSS a déployé un important dispositif de communication et de sensibilisation à cet effet.