Le Président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero a affirmé jeudi matin que son gouvernement était en train de "redoubler" d'efforts pour que d'autres pays, et "particulièrement l'Algérie", contrôlent mieux le flux des subsahariens auquel font face l'Espagne et le Maroc. Au cours d'un petit déjeuner de presse organisé à Madrid par l'agence "Europa Press", le chef du gouvernement espagnol a souligné que "le Maroc est lui aussi victime" de la pression migratoire qui se traduit, ces derniers jours, par des assauts répétés de clandestins subsahariens contre Sebta et Melilia. Pour faire face à cette situation, M. Zapatero a indiqué qu'il demandera personnellement, au cours du prochain sommet informel européen, prévu à la fin du mois à Surrey (Royaume Uni), que "l'Union européenne soutienne davantage le Maroc". Le président du gouvernement espagnol a mis l'accent sur l'importance de la collaboration du Maroc avec l'Espagne pour faire face à ces assauts massifs menés par les milliers de clandestins subsahariens en provenance de l'Algérie. Le Maroc, a relevé M. Zapatero, a mobilisé 5000 hommes autour des présides de Sebta et Melilia et procédé, durant les derniers mois, à l'arrestation de quelque 6000 subsahariens. De ce fait, ceux qui "misent sur la tension avec le Maroc" se trompent, a dit M. Zapatero avant d'appeler à une meilleure coopération diplomatique avec le Royaume. Quelques heures avant cette intervention du chef de l'exécutif espagnol, les forces de sécurité marocaines avaient réussi à repousser une nouvelle tentative de plusieurs centaines de subsahariens qui voulaient entrer de force dans l'enclave de Melilia.