Une autre bande de malfaiteurs spécialisés dans les agressions à l'arme blanche, arrêtés à Salé et présentés devant la justice. Il n'y'a pas une seule semaine qui passe à Salé sans que la police de la ville ne soit alertée par des agressions à l'arme blanche perpétrées par des bandes de malfaiteurs qui sèment la terreur dans tous les quartiers. Cette fois-ci, la police judiciaire vient de mettre fin aux violences de trois individus qui s'acharnaient sur leurs victimes à l'aide d'épées et de coutelas. Et comme dans la plupart de ce genre d'affaire, les mis en cause ne manquent pas d'antécédents. Pour être plus précis, ils sont bourrés de condamnations pour des délits de trafic de stupéfiants, pour des crimes d'abus sexuel, agressions, tapage nocturne devenu un délit courant dans tous les quartiers populaires et pour vols qualifiés. De quoi ils sont accusés à propos de cette affaire objet de leur arrestation et de leur présentation devant le substitut du procureur général près la Cour d'appel de Rabat ? Ils sont poursuivis pour une dizaine d'agressions commises sur des ouvriers. Durant la nuit, ils se soûlent et, avant le lever du soleil, ils s'attaquent aux pauvres manutentionnaires qui se rendent très tôt à leur travail. Equipés de leurs armes, ils se pointent généralement dans des lieux sombres et avant de demander à leurs victimes de vider leurs poches, ils les assomment par des coups «surprises» et à l'aveuglette. Une fois leur proie tombée par terre, ils la dépouillent de ses vêtements et du peu d'argent en sa possession, de quoi faire son maigre casse-croûte à la fin de sa dure journée de travail. Certes, la délinquance est le fruit d'une situation sociale inacceptable où toutes les composantes de la société ont leur part de responsabilité, mais, désormais, dans ces cas particuliers, le mal est gratuit, il n'est basé sur aucune raison sociale. Bien sûr on ne peut pas contrarier les criminologues qui affirment que le délit gratuit n'existe pas, que chaque forfait est à l'origine d'une raison qui détermine psychologiquement le pourquoi de l'acte criminel. Seulement, et nous appelons les professionnels de la criminalité à se pencher sérieusement sur le problème, il existe malheureusement des individus qui aiment faire du mal aux autres sans aucune raison : Faire du mal pour le mal, est une nouvelle dérive sociale qu'il faut absolument admettre et à laquelle, les autorités toutes confondues, sont appelées à remédier tant qu'il est encore temps. Pour ce qui est des trois agresseurs, ils ont tous été traduits devant la justice pour association de malfrats et agressions.