Il propose la présentation de son ouvrage majeur «La Septième Porte, une histoire du cinéma au Maroc de 1907 à 1986» L'Institut des cultures d'islam (ICI), situé à Paris, consacre dans le cadre de sa nouvelle saison culturelle, un évènement dédié au cinéaste et écrivain Ahmed Bouanani. Selon l'établissement, l'événement sera célébré le 9 décembre 2021, à travers la présentation de son ouvrage majeur intitulé «La Septième Porte, une histoire du cinéma au Maroc de 1907 à 1986», publié après 33 ans de son écriture, en 2020 aux éditions Kulte. Il faut rappeler que ce livre est paru grâce aux efforts menés par une équipe éditoriale composée d'Omar Berrada, chercheur et traducteur, Touda Bouanani, artiste vidéaste et fille de l'auteur, Ali Essafi, réalisateur, et Marie Pierre-Bouthier, docteure en cinéma. «La Septième Porte est un texte hybride au souffle prodigieux. C'est un livre d'histoire qui se lit comme un roman d'aventure, le roman haletant d'une naissance semée d'obstacles : la naissance inachevée d'un cinéma national. C'est, mise en récit, la quête enthousiaste et contrariée d'un art qui sache à la fois honorer la mémoire collective et façonner les images d'un avenir partagé», écrit Omar Berrada. Notons que ce livre composé de 344 pages s'ouvre sur un hommage à Mohamed Osfour, pionnier du septième art. Ahmed Bouanani suit ensuite une trame chronologique, distingue longs et courts métrages, propose en annexe un dictionnaire des cinéastes, insiste sur l'importance de la création en 1980 d'un fonds de soutien, véritable «ligne de démarcation» entre les «balbutiements» de 1956 à 1980 et la consolidation d'une production nationale. Comédiens, scénaristes, structures de soutien, revues, festivals et censure... il s'intéresse autant aux oeuvres qu'aux conditions de leur production. Par ailleurs, la présentation de ce livre sera suivie d'une discussion autour du cinéma marocain et de l'oeuvre de Bouanani, en présence de membres des Archives Bouanani. Toujours dans le cadre de cet événement dédié à Bouanani, l'ICI propose la projection du film «La Septième Porte», d'André Zwobada. Ce film colonial bilingue raconte l'histoire d'Ali. Ce jeune est pauvre, beau et il hérite des richesses du pacha, mais il a promis de ne jamais franchir la 7ème porte du palais. Il désobéit, son châtiment sera de connaître tout le déroulement de sa vie. Et en effet son avenir se dévoile. Plus tard, solitaire, Ali regrettera de n'avoir jamais connu les illusions de la jeunesse.