Il s'agit d'une exposition inédite présentant un travail profond et puissant de l'artiste Mohamed Hamidi est l'un des artistes peintres confirmés. Un acteur majeur de l'école de Casablanca fondée et cristallisée par le trio artistique Farid Belkahia, Mohamed Melehi et Mohamed Chebâa. Cet artiste contemporain dévoile à partir du 26 novembre et jusqu'au 10 janvier 2022, «Hamidi, ici et maintenant», à La Galerie 38 de Casablanca. Une exposition personnelle dans laquelle l'artiste réalise un travail profond, puissant et universel. Elle présente en effet un ensemble de ses peintures et de ses sculptures réalisées lors de sa résidence à La Galerie 38. «A travers cette exposition, l'artiste a choisi de réhabiliter et de réaffirmer dans son art le corps comme récipiendaire premier et organique de toute politique. Et comme préalable à toute liberté. Un corps que l'intellectualisation progressive de l'homme, par le théorique plutôt que le physique, avait fini par asservir», indique la galerie à ce sujet. Il faut dire qu'en 50 ans de création et tout au long d'un parcours d'une variété et d'une richesse exceptionnelle, Mohamed Hamidi est aujourd'hui l'un des plus grands noms de la peinture marocaine. Il a tout exploré, du figuratif à l'abstrait, des nus aux natures mortes, des thèmes de l'Afrique à l'Europe, avec une constance : la ligne, les signes-symboles et les couleurs. D'ailleurs, il a été formé à Paris, en 1962, dans l'atelier du peintre décorateur et «fresquier» Jean Aujame. En 1969, date charnière pour l'histoire de l'art marocain, il a participé au manifeste de la Place Jemaâ El Fna. Aujourd'hui, l'artiste partage son temps entre Azemmour et Casablanca. Mais sa vie est aussi ponctuée par de fréquents séjours à Grasse en France. Depuis 1958, l'infatigable «Hamidi» ne cesse de participer à des expositions individuelles ou collectives, au Maroc et à l'étranger. Il faut noter que la Galerie 38 a consacré une première monographie à Mohamed Hamidi, écrite par Michel Gauthier et parue aux Editions Skira Paris. Cette monographie s'attache, selon la galerie, aux recherches et travaux actuels de Mohamed Hamidi mais également aux puzzles de formescouleurs des années parisiennes du début des années 1960, aux peintures «africaines» des années 1980 et aux architectures angulaires qui ont ensuite vu le jour. La poétique d'une figure majeure des modernités africaines est ainsi donnée à comprendre dans ses principales scansions et sa logique intérieure.