Visite annoncée de l'Ambassadeur de Hongrie au Sahara    Visa et Chari. L'alliance qui digitalise les épiceries marocaines    Aéroport Mohammed V de Casablanca : nouvelle expérience voyageur, nouveau départ (VIDEO)    Cape Town accueille la 3e édition du Congrès des Juifs d'Afrique, portée par le Maroc et ses partenaires internationaux    Printemps du Cinéma : 40 000 entrées en 4 jours    LdC : Arsenal élimine le Real, l'Inter s'offre le Bayern et file en demies    CAN U17 : Changement d'horaire pour la finale entre le Maroc et le Mali    La Concacaf s'oppose également à l'idée d'une Coupe du monde 2030 élargie à 64 équipes    El sector de los cítricos en Marruecos busca reinventarse en Marrakech    Sahara: La Hongrie considère que le plan d'autonomie "doit être la base" pour la solution    Tanger : Deux conventions signées pour dynamiser l'industrie automobile marocaine    Données numériques : Le droit à l'oubli, c'est pour quand au Maroc ?    Walid Regragui évoque un possible départ après la CAN en cas d'échec    Rabat accueille la 3e Conférence Africaine des Agents de Football    Un journaliste français révèle ce qui est qualifié de "secret de polichinelle" sur le président algérien Tebboune    Maroc : l'ONDA recompose les accès aux aéroports de Marrakech et d'Agadir    L'Union européenne classe le Maroc comme pays sûr et restreint les demandes d'asile de ses ressortissants    De Mistura dans le collimateur : un briefing controversé relance la mission au Sahara dans une spirale de partialité et d'ambiguïté    Gitex : conclusion d'un partenariat pour promouvoir la numérisation des services de la Bibliothèque nationale    Génétique : Les dessous d'un projet scientifique inédit au Maroc    Demande d'asile : La Commission européenne a inclus le Maroc dans la liste des «pays sûrs»    Crise à la FRMBA : Les joueurs de badminton empêchés de hisser le drapeau marocain lors des compétitions internationales    Marruecos: Francia refuerza su presencia consular en las provincias saharianas    Rabat : La 10e édition de Jidar Street Art Festival prévue du 8 au 18 mai 2025    Japon: Honda relocalise la production de la « Civic » hybride aux Etats-Unis    Allemagne : 6.000 ponts nécessitent une reconstruction urgente    La France étend ses services consulaires dans les provinces du Sud : un nouveau centre de traitement des visas à Laâyoune    Paiements électroniques : vers la création d'un fonds d'acquisition de soutien pour les commerçants    Le choix de Hakimi entre le Real Madrid ou Arsenal en demi-finales de la Ligue des champions ?    Visa apoya a la fintech marroquí PayTic mediante una inversión estratégica    Naïma Moutchou, vice-présidente de l'Assemblée nationale : «Vous avez une gueule d'arabe»    Indiana Jones 5 au Maroc : Une enquête confirme les causes du décès d'un technicien    Salles de cinéma : Marjane Group et Pathé concluent un partenariat stratégique au Maroc    Tentative d'évasion avortée à Marrakech : usage exceptionnel de l'arme de service par un officier de police    Espagne: Les Marocains premiers contribuables étrangers à la sécurité sociale    Casablanca : l'ACAPS et la FMA signent une charte genre pour promouvoir l'inclusion assurantielle des femmes    Mise en service du réseau d'assainissement liquide à Benslimane et mobilisation sur le terrain de la Société Régionale Multiservices Casablanca-Settat pour les travaux de nettoyage et d'entretien    Le Maroc renforce son bouclier aérien avec le système "SPYDER" : un message clair que la sécurité nationale est une ligne rouge    Walid Regragui: Les Lions de l'Atlas vont se surpasser pour remporter la CAN    Deux jeunes interpellés à Casablanca pour usage d'arme blanche et diffusion de contenus menaçants    Nizar Baraka: le Maroc passe à une situation de stress hydrique modéré après les récentes précipitations    Poésie, débats, hommages : Le programme éclectique du 30e SIEL à Rabat    La Bourse de Casablanca ouvre en territoire positif    Rabat : le Parlement centraméricain réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume    La Moldavie et le Maroc entendent raffermir leur coopération bilatérale dans tous les domaines    Marrakech, capitale de la jeunesse islamique : tout un programme pour célébrer l'année !    L'OCI exprime sa gratitude au Roi Mohammed VI pour son soutien constant à Al Qods    Les températures attendues ce mercredi 16 avril 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Peindre, c'est comme un flirt
Publié dans Le Soir Echos le 28 - 10 - 2011

L'exposition Hamidi : la rétrospective est l'œuvre d'une vie menée pour le goût et la passion de la peinture. Les travaux de Hamidi fleurissent les murs de La Galerie 38, qui accueille cet événement jusqu'au 1er décembre.
Mohamed Hamidi, chef de file de l'art moderne au Maroc, revient sur les temps forts de son histoire picturale. Se dessine un artiste amoureux du signe, de la forme et de l'Afrique. Entre Casablanca, Paris et Le Caire, sa peinture exprime une cartographie amoureuse, emportée, à fleur de vie et de symboles.
Comment êtes-vous venu à la peinture ?
Enfant, je peignais déjà sur les murs de mon quartier. J'avais un monde imaginaire, parallèle,nourri de couleurs et de dessins. Plus tard, en 1958, après avoir pris connaissance d'une annonce publiée dans un journal, à propos de l'Ecole des beaux-arts de Casablanca. Très peu de Marocains suivaient l'enseignement de cette école, mais ce fut pour moi un formidable apprentissage. En effet, je me confrontais à la capacité d'observation au contact d'autres peintres.
À l'issue de deux ans au sein de cet établissement, je suis ensuite allé à Paris. J'y ai côtoyé Ahmed Cherkaoui, qui m'a alors vivement conseillé d'acquérir un métier plutôt que de poursuivre une autre section purement artistique dans une école des beaux-arts. J'ai donc opté pour une section graphique, qui me destinait aux métiers des arts graphiques et de la publicité.
Parlez-nous de votre retour au Maroc…
Après avoir travaillé au sein d'un atelier de préparation qui se nommait La Grande chaumière, situé rue Bonaparte, toujours à Paris, ayant réussi mes examens, cette fois, sur les conseils de Mohamed Chebaa et d'Abellatif Laâbi, je suis rentré au Maroc. J'ai travaillé comme assistant auprès du peintre Jean Aujame, durant deux ans autour des fresques. Au cours de cette période, j'ai visité un atelier de fresques, auquel j'ai été particulièrement réceptif, car, en le parcourant, j'y ai revu mon enfance ainsi que mon adolescence. Et j'ai suivi les travaux de la nouvelle Ecole des beaux-arts, à travers les œuvres de Melehi, Albert Flint ou encore Chabaa.
«Après avoir travaillé dans un atelier à Paris et réussi mes examens, je suis rentré au Maroc, sur les conseils de Mohamed Chebaa et d'Abellatif Laâbi.»
Votre œuvre est également marquée par les symboles et les signes. Aviez-vous une fascination pour l'art africain ?
Oui, je suis, avant tout, africain. Lors de ma vie parisienne, j'ai visité des galeries et le Musée national des arts océaniques. C'est un art qui m'a profondément touché.
J'ai commencé la peinture de façon académique. La calligraphie est ensuite apparue au cours de mon itinéraire, me rappelant les graffitis que je peignais dans la médina de Casablanca, encore adolescent, et enfin, l'expression architecturale, et celle représentée à coups de symboles liés à l'Afrique. L'image du totem, la forme des masques, l'ensemble de l'aspect artisanal, qui m'apparaît brut et très intelligent, ce côté plastique que j'ai intégré dans ma peinture. J'ai aussi voyagé en Egypte, où les villes et les pyramides m'ont énormément inspiré.
Au Maroc, c'est l'art berbère, notamment ces signes qui constellent le front des femmes, comme celui de la croix, signe de protection égal à celui de la main de Fatma.
Vous avez aussi évoqué la prédominance des corps à travers votre art…
Le corps est quelque chose de fabuleux, d'insondable, doté d'une force extraordinaire. Le corps féminin représente, de plus, la vie.
Que vous apporte la peinture ?
J'y trouve un incroyable équilibre. Je suis simplement moi-même. J'aime l'odeur de térébenthine.
Peindre est un besoin vital. Je ne peux pas faire autre chose, c'est une véritable thérapie. Quand je peins, j'oublie tout : je travaille un jour, deux jours, un mois entier. Il s'agit d'un dialogue entre mon travail et moi. Je ne crois pas à l'inspiration mais au travail.
Face à une toile, espace vierge, comme pour un flirt, je cherche l'approche afin de pouvoir entamer le dialogue.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.