La Galerie Delacroix de Tanger abrite jusqu'au 10 novembre l'exposition de Mohamed Raïss El Fenni. Cet artiste-peintre y expose une rétrospective de ses œuvres, qui représente le fruit de plus d'une trentaine d'années de travail. Comme à son habitude, l'actuelle exposition de Mohamed Raïss El Fenni ne porte pas de titre. Pourtant, cet artiste-peintre y présente une rétrospective de ses œuvres, fruit de plus de 35 ans de travail. Cette exposition traitant ainsi de plusieurs thèmes dont l'émigration clandestine et l'environnement. Inaugurée le 10 octobre, elle se déroule jusqu'au 10 novembre à la Galerie Delacroix à Tanger. Et c'est la première qu'il expose dans un autre espace d'exposition et non pas dans la galerie Volubilis qu'il a créée, il y a 16 ans. «En plus de son emplacement au centre ville, la Galerie Delacroix est très spacieuse. C'est une occasion pour moi de faire découvrir mes œuvres à un large public. Je cherche aussi à travers cette exposition à faire la connaissance de jeunes artistes- peintres et surtout les étudiants des beaux arts qui ont l'habitude de fréquenter cette galerie», se justifie Raïss El Fenni. Cette exposition de peintures témoigne de son amour pour la nature. Ses aquarelles des univers surréalistes ou abstraits nous fait découvrir sa vision spontanée des plantes, des oiseaux, des formes géométriques de la Casbah de Tanger. Considéré parmi les artistes tangérois les plus actifs, cet artiste- peintre autodidacte se distingue par une œuvre «haute en couleurs vivante à son image ancrée dans la réalité de la ville qui l'a adopté», indique un communiqué de la Galerie Delacroix. Son amour pour Tanger l'a poussé à utiliser sa passion dans son engagement pour la propreté et la préservation de la beauté architecturale de cette ville. Cette exposition actuelle présente aussi quelques tableaux «Les fantômes de Tanger» que cet artiste a exposés, dernièrement, à la galerie Volubilis. Pour réaliser cette œuvre, Raïss El Fenni a pris des photos de la ville dont celles du petit Socco, le café Hafa et les quartiers antiques de la Casbah. Il a retravaillé ces clichés en remplaçant les véhicules, les constructions et les détritus - qui envahissent la ville- par des «silhouettes» blanches en papier. Il a fait y intervenir les célèbres artistes-peintres qui avaient séjourné à Tanger et en étaient tombés amoureux. Né en 1950 à Fès, Raïss El Fenni vit depuis 1962 à Tanger. Il découvre encore enfant, sa passion pour la peinture. Il passe la plupart de son temps à dessiner. Mais, il commencé sa vie professionnelle comme couturier traditionnel pour hommes. «Cela ne m'a pas empêché de continuer à pratiquer ma passion pour le dessin et la peinture. C'était au début des années 1970, à l'époque des hippies, la ville connaissait la visite de grands artistes- peintres étrangers. J'ai eu la chance de côtoyer quelques-uns qui m'ont encouragé à m'adonner à cet art. J'ai réussi à exposer pour la première fois en 1984 à Bab Errouah», se souvient-il.