Ces libérations permettent donc de montrer encore une fois que l'intégrisme est un phénomène étranger à la société marocaine et que la plupart de ceux qui ont été endoctrinés par les idéologues de la Salafiya Jihadia étaient victimes de la propagande intégriste. Soixante dix-sept détenus islamistes condamnés pour leur appartenance à des mouvements intégristes ont bénéficié de la grâce royale. Ayant déposé une demande pour bénéficier de la grâce conformément à la procédure en vigueur et exprimé d'une manière claire qu'ils renoncent aux idées intégristes qu'on leur avait inculquées, leurs demandes ont été retenues et ils sont aujourd'hui libres. Ainsi, une nouvelle chance leur est offerte et ils pourront refaire leur vie après avoir découvert qu'ils ont été induits en erreur par ceux qui les ont embrigadés et mené sur la voie de l'intégrisme et de l'obscurantisme. Reniant ces derniers et leurs idées, les personnes libérées ont désormais droit à se réintégrer dans la société et à participer, à l'instar de tous les citoyens marocains, à l'élan de développement et de modernisme que connaît le pays. Ces libérations permettent donc de montrer encore une fois que l'intégrisme est un phénomène étranger à la société marocaine et que la plupart de ceux qui ont été endoctrinés par les idéologues de la Salafiya Jihadia étaient victimes de la propagande intégriste et que, dès qu'ils ont découvert le vrai visage de ceux qui les ont enrôlés dans la nébuleuse salafiste, ils les ont reniés et rejeté leurs discours de la haine. Les bénéficiaires de la grâce royale ont donc annoncé leur repentance et demandé pardon à la société marocaine. Ils ont ainsi opté pour la voie de la raison et de la conformité à la loi. Car il faut rappeler que certains détenus islamistes avaient opté, il y a quelques mois, pour une autre méthode pour demander leur libération. Manipulés par certains Chioukhs de la Salafiya Jihadia, eux aussi détenus, ils avaient rejoint un mouvement de grève de la faim ayant pour exiger, selon eux, une révision de leurs procès. Or, non seulement la méthode qu'ils avaient choisie est inacceptable, puisqu'elle revêt un caractère de chantage, mais l'exigence en elle-même était contraire à la loi. Car, la séparation des pouvoirs étant un principe fondamental de tout système démocratique, il est inadmissible dans un Etat de droit de demander au pouvoir exécutif de remettre en question une décision de la justice. D'ailleurs, même en cas d'erreur judicaire, c'est la justice elle-même qui est saisie et c'est elle qui décide la révision du procès conformément aux procédures légales. Un principe que même certains Chioukhs de la Salafiya semblent avoir compris. Puisque la plupart d'entre eux ont d'ores et déjà présenté des demandes pour bénéficier de la grâce royale. Des demandes qui sont en cours d'examen à l'instar de toutes celles qui sont déposées par les personnes condamnées par les tribunaux. Ils devront néanmoins attendre que leurs procès épuisent toutes les voies de recours judiciaire telles que définies par le code de procédure pénale.