Réagissant au sondage d'ALM concernant l'instauration du SMIG régional, la moitié des lecteurs sondés trouve que cette mesure rendra l'entreprise marocaine plus compétitive. Nos lecteurs ont été invités sur le site d'ALM à donner leur avis concernant une éventuelle mesure d'instauration du SMIG régional comme moyen d'accroître la compétitivité des entreprises marocaines. La moitié des lecteurs interrogés, soit 50,3%, trouve que cette mesure est très positive. Ainsi, 441 internautes pensent qu'un SMIG régional permettrait aux entreprises marocaines de devenir plus compétitives. Le SMIG régional a été revendiqué par les industriels du textile. Ces derniers avaient lourdement souffert de l'invasion du textile chinois qui n'a pas manqué de pénaliser leur activité. Les lecteurs qui ont voté pour l'instauration d'une telle mesure affirment qu'elle se justifie par le fait que le niveau de vie varie considérablement d'une région à une autre. Par exemple, le coût du logement à Casablanca ne pourrait être le même par rapport à une petite ville comme Ouarzazate. D'où le SMIG régional qui devrait encourager l'investissement sur tout le territoire national. Par contre, 43,2 % des lecteurs d'ALM ayant participé au même sondage ne sont pas convaincus par cette idée. Ils ont été 379 internautes à trouver qu'une telle mesure ne serait pas suffisante pour doper la compétitivité des entreprises nationales. Il est vrai que les charges de personnel pèsent lourd sur les coûts de production et par conséquent sur la compétitivité. Cependant, ce n'est pas là l'unique et le seul obstacle. D'autres facteurs entrent en jeu. Pour être compétitif, il ne suffit pas de vendre à un prix bas mais d'avoir un excellent rapport qualité-prix. Pour atteindre cet objectif, une mise à niveau de l'économie nationale s'impose. En effet, plusieurs entreprises marocaines souffrent actuellement d'une vétusté de leurs outils de production et d'une gestion archaïque. Pour faire face à l'ouverture des marchés internationaux, ces sociétés doivent se mettre à niveau. Une restructuration doit toucher toute l'organisation de l'entreprise, de la gestion à la commercialisation en passant par la production. Enfin, 6,5 %, soit 57 internautes sondés, sont restés sans avis. Actuellement, bien que l'approche régionale du salaire minimum gagne des adeptes dans les instances de la CGEM, le débat est loin d'être clos. Les divers acteurs devront débattre du sujet. La compétivité passe-t-elle par la réduction du salaire ?