Plus de 68 % des lecteurs, ayant réagi au sondage du site ALM consacré à l'importance du sacrifice de l'Aïd El Kébir, pensent qu'il faut continuer à pratiquer ce rituel. La majorité des familles marocaines tient toujours à pratiquer le rituel du sacrifice de l'Aïd El Kébir. C'est ce qui ressort du sondage effectué sur le site Internet d'ALM. Ainsi, le rituel du sacrifice aurait toujours la cote au Maroc. Les Marocains y tiennent même particulièrement. Est-il important de continuer à pratiquer le rituel du sacrifice de l'Aïd El Kébir ? C'est à cette question qu'avaient réagi nos lecteurs ayant participé à ce sondage. Ce sondage a suscité un grand intérêt. 2771 lecteurs ont, en effet, réagi à cette question. 68,1 % personnes, soit la majorité des lecteurs sondés, pensent qu'il faut continuer à pratiquer le rituel du sacrifice. Tandis que seulement 27,8 % des lecteurs sondés estiment que cette pratique est révolue. Enfin, seulement une minorité, soit 4,1 % des lecteurs d'ALM, est indifférente à cette question. Les chiffres sont ainsi particulièrement parlants. Ils nous renvoient l'image d'une société qui tient toujours aussi fort à la pratique du rituel du sacrifice de l'Aïd El Kébir. Il faut noter par ailleurs que ce sondage a suscité un large débat parmi les lecteurs d'ALM. Plusieurs de nos lecteurs ont même réagi par écrit à cette question. Le courrier d'ALM a en effet été inondé de messages. Les avis étaient partagés. Certains estimaient que les Marocains donnaient une importance exagérée au mouton. « Vous direz que c'est prescrit dans l'Islam, mais notre religion n'oblige pas les démunis à sacrifier un mouton. Les riches doivent en donner un tiers aux pauvres», a affirmé l'un de nos lecteurs. Ceux qui pensent de cette manière restent pourtant une minorité. En effet, l'écrasante majorité tient toujours aussi fort à la pratique de ce rituel. Cette majorité pense que la question sur le sacrifice n'a même pas lieu d'être ainsi discutée. Certains de nos lecteurs étaient en colère contre l'idée même d'un tel sondage. Ces derniers avancent que nous sommes dans un pays musulman et qu'il s'agit d'une prescription indiscutable. Rappelons que lors de la dernière fête de l'Aïd El Kébir, qui a eu lieu il y a peine deux semaines de cela, près de 4,5 millions de moutons devaient être sacrifiés, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture. Au-delà de la polémique qui peut naître autour de l'importance du rituel de l'Aïd, tout le monde s'accorde à dire qu'il s'agit là de l'une des rares manifestations de solidarité du monde urbain avec le monde rural. En effet, c'est l'une des rares occasions où l'on enregistre un transfert d'argent de la ville vers la campagne. Selon une estimation, cette fête générerait un chiffre d'affaires global de 8 milliards DH. Une manne considérable qui profite essentiellement au monde rural.