En pleine saison estivale, les établissements touristiques d'Asilah peinent à renouer avec leur rythme d'avant la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19. Après une période d'après l'Aïd Al Adha encourageante, la plupart d'entre eux affichent une baisse de fréquentation depuis ces derniers jours de fin août. «Nos recettes réalisées pour la plupart d'entre nous, depuis le début de l'été, sont en dessous de nos attentes. Celles effectuées presque tout au long de juillet ont été décevantes. Mais nous avons pu réaliser une hausse de nos activités avec la fin du mois sept et début du mois huit, qui nous a apporté une lueur d'espoir. Malheureusement et comme c'est le cas pour les professionnels des petites villes balnéaires, les recettes faites pendant cette courte période ne nous aident pas à vivre pendant toute l'année. Surtout que la plupart d'entre nous ont, ces derniers jours, du mal à vendre toute la capacité autorisée pour cette période de crise sanitaire. Alors qu'en temps normal, nous continuions d'afficher complet presque tout le mois d'août», explique un directeur d'établissement d'hébergement touristique à Asilah, faisant remarquer que «tout nous pousse à penser que nous allons rater le reste de cette période estivale très attendue par les professionnels». La plupart des commerces affectés Comme chaque été et à l'instar des hôtels, les autres établissements touristiques et les commerces, en particulier ceux dépendant du tourisme, ont beaucoup misé sur la période estivale en vue de renflouer leurs caisses et pouvoir ainsi faire face à la chute de leur activité au cours de l'année. Après avoir raté la précédente saison à cause de la fermeture des plages relevant de la préfecture de Tanger-Asilah, «nous avons eu beaucoup d'espoir pour cet été pour pouvoir sortir de la crise et rembourser nos dettes, qui continuent de s'accumuler depuis plus de deux ans. Il faut dire que les dernières mesures de prévention avec l'avancement du couvre feu à 9 h du soir ont joué en défaveur de la reprise de notre secteur. Car nous avions l'habitude avant l'arrivée de Coronavirus de réaliser nos meilleures ventes au-delà de la prière d'Al Asr. Surtout qu'Al-Kharazine, où se trouve la majorité des bazars d'Asilah, est parmi les quartiers de l'ancienne médina les plus fréquentés des amoureux des promenades nocturnes en été», fait savoir un bazariste du quartier Al-Kharazine. Effets de la saisonnalité touristique Pour les professionnels touristiques et les autres commerces, dont ceux dépendant du tourisme, la situation devient encore incertaine pour eux. Ils continuent d'avoir du mal à survivre à la crise économique, alors qu'ils s'attendent à un presque arrêt de leur activité pendant l'automne et l'hiver. Et ce en raison des effets de la saisonnalité touristique, dont souffre énormément Asilah. D'autant plus que les acteurs touristiques et les simples zaïlachis, qui vivent seulement de la location de leurs propres maisons pendant la saison estivale, n'ont pas réussi à réaliser assez de recettes pendant cet été pour pouvoir tirer leur épingle du jeu pendant les mois de l'année. D'ailleurs et avec ses aspects balnéaire et culturel (avec les célèbres sites culturels et maritimes dont regorge l'ancienne médina), Asilah continue de souffrir en dehors de la saison estivale du tourisme de passage dont l'économie locale ne peut tirer profit.