Le séparatiste Ali Salem Tamek a été arrêté lundi à l'aéroport de Laâyoune à son arrivée au chef-lieu des régions du Sahara marocain. Sur décision du parquet, il a été mis en garde à vue en attendant une enquête qui définira sa responsabilité dans les actes de vandalisme de Laâyoune. Ali Salem Tamek a été mis en garde à vue à Laâyoune où il a été arrêté, lundi après-midi, par des éléments de la police judiciaire au moment où il débarquait de l'avion qu'il empruntait entre Las Palmas et le chef-lieu du Sahara marocain. L'arrestation du séparatiste est intervenue sur ordre du procureur du Roi près la Cour d'appel de Laâyoune comme le magistrat le déclarait dans un communiqué relayé par la MAP. Cueilli à sa descente d'avion par la police judiciaire, Ali Salem Tamek fera l'objet d'une enquête judiciaire pour son rôle dans les derniers actes de vandalisme ayant eu Laâyoune pour théâtre. Le procureur du Roi précise d'ailleurs que Tamek sera présenté à la justice une fois bouclée l'enquête menée par les éléments de la police judiciaire. Selon plusieurs sources à Laâyoune, Ali Salem Tamek aurait coordonné, encouragé et encadré les actes de vandalismes dans cette ville et notamment en maintenant le contact avec les casseurs depuis l'Europe via téléphone et courrier électronique. Ce sont ces faits, entre autres, qu'il revient aux enquêteurs de vérifier. Ali Salem Tamek, qui n'aura pas eu l'occasion de saluer ses « adeptes » venus l'accueillir à l'aéroport, rentre d'un long périple hautement « intéressé » et qu'il a initié une fois terminée sa « bataille » pour l'obtention d'un passeport. Prétextant des déplacements à des fins médicales, le séparatiste s'était déplacé dans plusieurs pays d'Europe pour se livrer à son sport favori : dénigrer le Maroc et prêcher les thèses du Polisario et du régime algérien. Le retour de Tamek suscite d'ailleurs plusieurs interrogations. Ce dernier a «choisi» de rentrer au moment où l'on parle de la préparation, par le Polisario, d'une série de manifestations au Sahara marocain et à Laâyoune, en particulier dans les semaines à venir comme le veut la «stratégie» des mercenaires. Son retour serait motivé pour «maintenir la flamme» surtout avec l'arrivée –et le refoulement- de plusieurs délégations pro-Polisario ayant pris départ justement de Las Palmas. Réagissant avec la fermeté qui s'impose, les autorités marocaines en ont refoulé plusieurs tout en permettant aux journalistes étrangers libres circulation et exercice de leur métier. Ali Salem Tamek, le petit employé communal de la ville d'Assa, n'est pas à sa première provocation. Depuis l'âge de vingt ans, il semble se plaire dans le rôle de «héros» que lui taillent une poignée de séparatistes et des médias étrangers connus pour leur hostilité au Maroc. Sa première condamnation pour atteinte à la sûreté de l'Etat remonte à 1993, année où il a été condamné à 5 ans de prison réduits à 3 ans avant de bénéficier d'une grâce de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II. Il reviendra à la charge à maintes reprises, faisant feu de tout bois. En août 2002, il est de nouveau arrêté et condamné, à Agadir, à deux ans de prison ferme. Là aussi, il bénéficiera d'une grâce royale début janvier 2004. Un transfert de routine ? Ali Salem Tamek fait grève de la faim au moment où ses amis inondent les rédactions étrangères d'une avalanche de communiqués. Une prise de bec avec un co-détenu ? C'est tout le Maroc et tout le régime qui sont montrés du doigt. L'un des derniers barouds de Tamek avant qu'il retrouve ses amis outre-mer est d'exploiter même le drame d'une fillette pour les besoins de la propagande polisarienne. La pauvre fillette, victime d'une mine anti-personnel à Assa, sera carrément enlevée par le séparatiste qui voulait l'utiliser pour une campagne contre le Maroc. La fillette sera finalement soignée à Rabat aux frais de l'Etat, lui évitant une amputation de la jambe. Tamek, lui, rate ses «engagements» avec ses amis d'associations suisses pro-Polisario. Après sa fille autour du prénom de qui il a bâti toute une affaire, c'était au tour de Mme Tamek de faire des siennes en allant déclarer à la presse espagnole avoir été violée par cinq policiers marocains. Accusation dénuée de tout fondement. Excédés, les membres de sa famille ont décidé de le renier en mai dernier. Pour les Ahl Tamek, une grande composante des tribus Aït Oussa, aucune tolérance n'est admise avec ceux qui se permettent de remettre en cause les liens entre le Sahara, le Maroc et la dynastie alaouite. Le 24 mai dernier, des voyous aux services monnayés ont perpétré des actes de vandalisme à Laâyoune et notamment dans le quartier populaire de Maâtallah. Le drapeau marocain y sera brûlé et les forces de l'ordre, qui se devaient d'intervenir, agressées par jets de pierres et de cocktails Molotov. Plusieurs éléments des forces de l'ordre seront d'ailleurs blessés lors de ces actes punis par la loi. Des arrestations seront effectuées au sein des vandales avant que la justice ne décide de relâcher près d'une vingtaine de personnes. La justice dira son mot plus tard en condamnant plusieurs individus à des peines de prison. Pendant ce temps-là, quand ils n'étaient pas oreille collée à leurs GSM, Tamek et ses amis en Europe mettaient le feu aux forums Internet pour relayer l'image d'un «régime oppresseur» comme le veut la propagande du Polisario et ses soutiens. La justice dira son mot, de nouveau.