Alors qu'elle transforme le marché mondial de l'automobile Dans les années à venir, la durabilité continuera d'être un critère important dans l'achat d'un produit, avec un plus grand nombre de consommateurs optant pour des solutions électriques en particulier dans les villes. 2020 a été une année disruptive marquant l'installation de nouvelles habitudes, y compris pour la mobilité. Continuant sur les mêmes tendances observées en 2020, les questions environnementales seront au cœur des stratégies des gouvernements. De nouvelles incitations sont envisagées pour stimuler les ventes des moyens de transport sans carbone un peu partout dans le monde comme en Europe où environ 150 villes d'Europe restreignent l'accès à leurs centres pour réduire la pollution et les émissions de carbone. Dans ces pays le choix est déjà fait. Cela se traduit au niveau des ventes où l'hybride et l'électrique font du chiffre. Ces véhicules attirent de plus en plus de jeunes et les citadins en raison des nombreux avantages environnementaux qu'ils présentent et la consommation raisonnée d'énergie. Ce n'est pas encore le cas au Maroc. En attendant des mesures incitatives ... Pour pousser les conducteurs à s'orienter vers la mobilité durable, des efforts ont été déployés ces dernières années, notamment avec le lancement de diverses initiatives dans ce sens. L'infrastructure se met en place timidement. Ainsi, plusieurs bornes de recharge ont été installées au niveau de certains points de service. Par ailleurs, les projets de recherche et développement lancés dans les universités marocaines et les centres de recherche laissent présager un avenir prometteur aux véhicules propres dans le pays. Les réalisations sont constatées sur le terrain. On citera par exemple la mise en marche en décembre dernier par l'Iresen de la première borne de recharge intelligente 100% marocaine « iSmart». Les ventes ne décollent pas Du chemin à reste faire pour rendre plus accessibles les véhicules «propres» au Maroc. En témoignent les ventes qui ne décollent pas. En effet, le volume des ventes de véhicules hybrides/électriques est en recul de 28% en 2020 selon les statistiques de l'Association des importateurs de véhicules automobiles montés (Aivam), soit une sous-performance plus marquée que le marché (-19,7%) avec 1.018 ventes durant l'année passée contre 1.417 immatriculations enregistrées en 2019, 1.140 unités écoulées en 2018 et 342 voitures vendues en 2017. En termes de part des ventes par type de motorisation, le HEV/PHEV/EV ne détient que 0,9%. Le carburant domine avec une part de plus de 92%. L'essence représente de son côté 6,7% des ventes. Cette situation confirme que globalement la baisse des ventes de 2020 n'a pas eu d'effet particulier sur la demande de motorisation par type de carburant puisque les ratios restent au même niveau qu'en 2019. Pour l'Aivam, le marché des énergies alternatives demeure très marginal en l'absence de subventions franches et de feuille de route pour la mobilité durable. Le marché européen de la voiture «propre» résiste à la crise Pour rappel, au niveau du marché européen, près d'une voiture particulière sur six immatriculée dans l'UE est un véhicule électrique (16,5%), au quatrième trimestre de 2020, selon les chiffres de l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA). Durant la même année, plus de 1,36 million de véhicules neufs électriques (ECV) se sont écoulés en Europe, ce qui représente une croissance de 143,8% par rapport à 2019. Dans ce sens, le trio de tête est occupé respectivement par l'Allemagne avec 394.943 immatriculations, suivie de la France avec 185.719 modèles puis du Royaume-Uni avec 175.082 VE. Pour l'hybride (HEV), l'Europe a enregistré plus de 1,44 million de ventes, en hausse de 51,3%. L'Allemagne est en première place avec 327.395 immatriculations enregistrées, suivie de l'Italie avec 221.893 unités, puis du Royaume-Uni (219.628 modèles vendus). Pour les voitures hybrides rechargeables (PHEV), 619.129 ventes ont été enregistrées (soit une croissance de 210%).