Le Maroc vient de traverser, ces deux dernières années, un des pires cycles en termes économiques notamment en matière de pluviométrie et de son corollaire direct, à savoir la récolte céréalière. Les deux dernières campagnes, 2018-2019 puis 2019-2020, figurent parmi les plus faibles enregistrées ces vingt dernières années avec respectivement 52 et 30 millions de quintaux. A cela est venue s'ajouter, en 2020, la crise sanitaire qui a paralysé pendant des mois l'économie mondiale. Avec tout cela, et on oublie de le dire, l'économie marocaine a fait preuve d'une résilience remarquable. En ce début de 2021, le niveau de la pluviométrie et sa répartition dans le temps augurent d'une très bonne récolte selon les projections des experts et agronomes. Voilà qui confortera certainement la dynamique de relance et surtout, espérons-le, annoncera le début d'un nouveau cycle positif de quelques années. Un nouveau cycle qui coïncide avec la mise en marche de la nouvelle stratégie agricole, Al Jayl Al Akhdar, qui complétera et consolidera ce qui a été réalisé auparavant dans le cadre du Plan Maroc Vert. Car c'est finalement grâce au PMV que l'économie de manière générale et l'agriculture en particulier, ont pu résister à un choc d'une rare violence qui aura duré presque trois ans. Il y a quelques décennies, une telle succession de mauvaises années ou des cycles de sécheresse mettait à genoux l'économie. Aujourd'hui, le défi d'autonomiser la croissance économique de la pluviométrie est quasiment gagné. C'est là une grande avancée et un acquis qu'il faudra préserver à l'avenir...