L'évolution des principaux équilibres macro-économiques en 2020 s'affiche fortement impactée par la crise du Covid-19 et la confirmation d'une deuxième année de sécheresse, selon la note annuelle macro-économique et taux de CDG Capital. «L'évolution des principaux équilibres macro-économiques en 2020 s'affiche fortement impactée par deux évènements majeurs en l'occurrence de la crise du Covid-19 et ses implications néfastes sur l'ensemble des composantes de l'économie nationale et la confirmation d'une deuxième année de sécheresse avec des conditions climatiques très défavorables, générant ainsi, une dégradation de la récolte céréalière et un recul du taux de remplissage des barrages», précise CDG Capital dans sa note intitulée «Economie nationale et marché de taux face aux enjeux du Covid-19 et de la sécheresse». Dans ce contexte exceptionnellement difficile, la gravité de l'impact sur l'économie nationale dépend dans une large mesure de la durée de cette crise sanitaire et de la profondeur de ses séquelles, aussi bien sur le système productif que la stabilité du système monétaire et financier national, relève la même source. Selon cette étude menée par CDG capital, la particularité de cette nouvelle crise, dont l'ampleur et la gravité sont difficiles à estimer, rend l'exercice de prévisions et de projections extrêmement délicat, de par l'exclusion des approches comparatives, en absence de crises similaires, au cours des dernières décennies, que de la difficulté de prévoir l'intensité des chocs sur les différents équilibres macro-économiques. Le note fait également ressortir que le comportement de la croissance économique et de l'inflation dépend, dans une large mesure, de la performance de la saison agricole, qui s'affiche fortement corrélée à la production céréalière, et ce en dépit des efforts de diversification entrepris dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). Et d'ajouter que le déroulement des conditions climatiques de la saison agricole 2019/2020 laisse présager une campagne agricole en détérioration comparativement à la précédente, dont les résultats ont été largement en dessous de la moyenne décennale (80 millions de quintaux), avec une production céréalière estimée à c de quintaux en 2019, soit -49,3% en glissement annuel comparativement à celle de 2017/2018 estimée à 102,6 millions de quintaux. En effet, les données disponibles à fin février 2020 ressortent plusieurs signaux sur les faibles résultats de la campagne en cours avec un couvert végétal en situation faible, un cumul pluviométrique en recul de 38% comparativement à l'année précédente et un taux de remplissage des barrages en régression à 47,3% à fin janvier 2020 contre 60% une année auparavant. Et d'enrichir également que pour l'année 2020, en dépit de l'atténuation prévue du déficit commercial, en liaison avec le recul des importations, en volume et en valeur, les réserves de change devraient subir l'impact négatif de la baisse des trois piliers compensateurs du déficit, qui sont le solde du tourisme, les transferts des MRE et les Investissements directs à l'étranger (IDE). La conjoncture défavorable chez les partenaires, fortement affectée par la propagation de la pandémie du Covid-19 et les dégâts associés, particulièrement d'ordre sanitaire et économique, devrait impacter d'une manière accentuée le flux global émanant des trois sources de couverture du déficit commercial en accroissement continu.