Bank Al-Maghrib a tenu la première session de conseil pour cette nouvelle année le 17 mars 2020. En ce qui concerne la croissance économique du Maroc en 2020, BAM note plusieurs incertitudes liées à la conjoncture actuellement marquée la pandémie du Covid-19 et la sécheresse. Très attendu, le conseil a passé en revue la conjoncture nationale, et les derniers développements de la crise sanitaire du coronavirus qui touche le Maroc. La Banque centrale a ainsi annoncé qu'en 2020, la croissance économique, devrait pâtir de l'effet conjugué des conditions climatiques défavorables et de la propagation au niveau mondial de la pandémie Covid-19, et devrait donc stagner à 2,3%. Autrement, si la pandémie n'est pas stoppée dans un délai raisonnable, l'impact sur l'économie nationale risque d'être très conséquent. « Les dernières données disponibles des comptes nationaux relatives au troisième trimestre de 2019 indiquent une décélération de la croissance en glissement annuel de 3% à 2,1%, impactée en particulier par une contre-performance des activités agricoles. Sur l'ensemble de l'année 2019, elle aurait ralenti à 2,3%, résultat de la diminution prévue de 5,3% de la valeur ajoutée agricole parallèlement à une accélération du rythme des activités non agricoles à 3,3% », a souligné Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib. « En 2021, la croissance enregistrerait un rebond à 3,8%, avec une augmentation de la valeur ajoutée agricole de 8,1%, sous l'hypothèse d'une récolte céréalière moyenne de 75 millions de quintaux, et une amélioration de la croissance non agricole à 3,3%. Ces prévisions restent entourées de fortes incertitudes et sont sujettes à une révision à la baisse si la propagation de la pandémie Covid-19 au niveau mondial n'est pas contenue à court terme », a-t-il précisé.