Professeur de l'enseignement supérieur, Mohieddine Amzazi, nommé au poste de wali-directeur général des Affaires intérieures, succède à Yassine Mansouri, désigné en février dernier à la tête de la DGED. Portrait. Mohieddine Amzazi a été nommé par SM le Roi au poste de directeur général des Affaires intérieures (DAI) à l'Administration centrale du ministère de l'Intérieur. Ce poste est, sans doute, l'un des plus sensibles de ce département. En effet, c'est une direction éminemment politique, considérée par certains comme le véritable cœur battant du ministère de l'Intérieur. Natif de Sefrou, le 27 juin 1952, Mohieddine Amzazi a su frayer son chemin et se faire une place de choix au sein du ministère de l'Intérieur. Il fait d'ailleurs partie d'un groupe de hauts cadres du ministère de l'Intérieur, originaires de l'enseignement supérieur et qui ont réussi à s'imposer au sein de ce ministère. C'est le cas notamment de Mohamed Ouzgane, directeur de la Réglementation des libertés publiques, également professeur de droit civil à la Faculté d'Agdal-Rabat. Et Abderrahim Bendraoui, un autre civiliste, ancien directeur de la Coordination des Affaires économiques, nommé mercredi dernier par SM au poste de gouverneur de la préfecture d'Aïn Sbaï-Hay Mohammadi. Mohieddine Amzazi occupa, en mai 1993, le poste de directeur des Affaires générales au ministère de la Communication, un département qui dépendait du ministère de l'Intérieur. Mohieddine Amzazi a commencé à faire parler de lui en 1996 date à laquelle il fut chargé, dans le cadre de la campagne d'assainissement, déclenchée quatre ans auparavant, de diriger "l'Unité de coordination de la lutte antidrogue" (UCLAD). Depuis, le nom de Mohieddine Amzazi était étroitement lié à l'idée de fermeté que les gens se faisaient de l'Etat et spécialement du ministère de l'Intérieur. Grâce à ses compétences et ses talents dans ce poste hautement sensible, Mohieddine Amzazi a été promu gouverneur attaché à l'Administration centrale du ministère de l'intérieur. Ce fut en mai 1997, c'est-à-dire un peu plus d'un an après la création de l'UCLAD. Deux ans plus tard, exactement en août 1999, le gouverneur Mohieddine Amzazi devient membre de l'Instance indépendante d'arbitrage pour le dédommagement des victimes des disparitions forcées et détentions arbitraires. Son apport était grand, car Mohieddine Amzazi se trouve être également un éminent professeur de droit pénal marocain. Il est titulaire d'un doctorat d'Etat en droit de l'Université de Paris et professeur de droit à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat et ancien président de la section du droit privé à la même faculté. A ce titre, Mohieddine Amzazi a publié plusieurs ouvrages en droit pénal et a assuré les fonctions de conseiller juridique auprès de l'Ordre des médecins et de rédacteur en chef de la revue juridique, économique et sociale du Maroc. En 2002, il devient membre du Conseil d'administration de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), occupant ainsi le siège dévolu au ministère de l'Intérieur. M. Amzazi a été décoré par SM le Roi du Wissam Al arch de l'ordre de chevalier et du Wissam de la Moukafaa nationale de l'ordre d'officier. Le wali Directeur général des Affaires intérieures a représenté le ministère de l'Intérieur marocain dans plusieurs manifestations internationales ayant trait au respect des droits de l'Homme et des libertés individuelles. La nomination de Mohieddine Amzazi comme DAI et sa promotion au grade de wali se veut ainsi, à la fois une reconnaissance des efforts déployés par lui essentiellement au sein de la direction des Etudes et Analyses, mais aussi un acte assurant une certaine continuité par rapport à l'action de Yassine Mansouri, actuel patron de la DGED. Etant un homme de la boîte, Mohieddine Amzazi a eu l'occasion de côtoyer Yassine Mansouri pendant de longues années dans des dossiers très sensibles, essentiellement ceux ayant trait au terrorisme et aux élections.