Depuis le limogeage de Driss Basri, le ministère de l'Intérieur s'est vu investi de nouvelles missions, celle de la proximité et de l'accompagnement du développement économique du pays. Le 9 novembre 1999 : Limogeage de Driss Basri, l'ancien homme fort du ministère de l'Intérieur qui symbolisait une certaine époque, et nomination à sa place de Ahmed Midaoui. Le 30 juillet 2000 : Dans son discours du Trône, SM Mohammed VI prône un Nouveau concept de l'autorité. L'objectif de cette nouvelle politique est de mettre en place un instrument « qui veille sur le service public, gère les affaires locales, préserve la sécurité et la stabilité, protège les libertés individuelles et collectives, ouvert sur les citoyens et en contact permanent avec eux pour traiter leurs problèmes sur le terrain en les y associant». Juillet 2001 : Nomination de 9 « super-walis », dont Mohamed Hassad à Marrakech, Driss Benhima à Casablanca et Mohamed Halab à Tanger, dotés de larges prérogatives ministérielles. En leur accordant, le 9 janvier, des pouvoirs décuplés pour donner à leur action le maximum d'efficacité, le Souverain a créé une dynamique indéniable. Un coup de pouce à la déconcentration. Le 19 septembre 2001 : Driss Jettou est nommé ministre de l'Intérieur au sein du gouvernement d'alternance, présidé par Abderrahmane Youssoufi, fonction qu'il occupa jusqu'à sa nomination au poste de Premier ministre. Driss Jettou a eu pour tâche de préparer en concertation avec les partis politiques un nouveau code électoral, puis les élections législatives de 2002. Le 11 décembre 2002 : Nomination de plusieurs nouveaux walis et gouverneurs. Pour piloter le ministère de l'Intérieur, Chakib Benmoussa le patron des Brasseries du Maroc se retrouve au secrétariat général du ministère de l'Intérieur alors que la direction générale des collectivités locales est revenue à Sâad Hassar qui occupait le poste de directeur général de la Conservation foncière. Yassine Mansouri est nommé à la tête de la Direction générale des Affaires intérieures tout en gardant son poste de DG de la MAP. D'autres walis de régions, dont Mohamed Tricha à Oued Eddahab et Hassan Amrani à Rabat-Salé-Zemmour-Zaër sont également nommés. Les mots d'ordre sont la proximité, l'ouverture aux citoyens et l'efficacité. Le 22 juillet 2004 : Un vent de renouveau souffle. Un large mouvement de nominations qui touche plusieurs wilayas, préfectures et provinces du Royaume. Il s'inscrit dans la logique de la re-dynamisation économique des régions délaissées et concerne une trentaine de walis et gouverneurs, sur le total de 17 wilayas et 71 provinces et préfectures que compte le pays. Parmi les personnalités concernées, Amine Lahcen Demnati (député du Mouvement populaire) est nommé wali de la région de Guelmim-Esmara et gouverneur de la province de Guelmim et Rachid Filali (ancien ministre de la Privatisation istiqlalien), wali de la région de Souss-Massa-Drâa et gouverneur de la préfecture d'Agadir Ida Ou Tanane. Il s'agit de la première fois où certains politiques sont appelés à contribuer à la gestion de l'administration territoriale. Le 22 juin 2005 : le Souverain nomme plusieurs personnalités à la tête de wilayas, préfectures et provinces du Royaume. Plusieurs directeurs à l'Administration centrale du ministère de l'Intérieur sont également nommés. Parmi eux, Mohieddine Amzazi qui prend les rênes de la Direction des Affaires intérieures, succédant ainsi à Yassine Mansouri passé à la tête de la DGED. Ces nominations de walis et gouverneurs s'inscrivent dans le cadre des mouvements du personnel d'autorité qui ont pour objectif essentiel la promotion des compétences nécessaires en vue de mettre l'Administration au service des citoyens. Entre autres personnalités, Hassan Aourid (porte-parole du Palais royal) devient wali de la Région de Meknès-Tafilalet, Mohamed Hassad wali de la Région de Tanger-Tétouan et gouverneur de la préfecture de Tanger Asilah, Mohamed Kabbaj wali de la région du Grand Casablanca. Mohamed Tricha, Mohamed Halab et Mohamed Dryef deviennent walis attachés à l'Administration centrale.